C’est le Wall Street Journal qui l’affirme :  EMC aurait négocié pendant plus d’un an une fusion   » d’égal à égal  » avec HP. Une fusion qui aurait donné naissance à un mastodonte de 130 milliards de dollars.

Commentant les résultats trimestriels du constructeur lors d’une conférence téléphonique, la directrice financière d’HP, Cathie Lesjak avait déclaré que la société avait vu sa capacité à racheter ses actions réduite  » à cause d’informations importantes non publiques « , ce qui ajoute quelque crédit aux informations du quotidien économique. Cette phrase anodine pouvait en effet laisser entendre qu’au cours du trimestre écoulé HP envisageait une opération particulièrement importante.

Parmi les raisons invoquées par les informateurs du Wall Street Journal figurent le départ à la retraite en février prochain du CEO d’EMC, Joe Tucci, à la tête du groupe depuis 13 ans. La pression de certains actionnaires est également citée par le quotidien économique. On notera que le fonds d’investissement spéculatif Elliott Management, qui a fait récemment pression pour que le groupe se sépare de VMware, n’était pas encore entré dans le capital d’EMC lorsque débutèrent les discussions.

Il est toutefois envisageable, voir probable, que sa prise de participation en juillet dernier n’était pas étrangère à ces grandes manoeuvres.

Selon la chaîne CNBC, HP aurait considéré un spin-off de ses activités PC et imprimantes dans le cadre de ce rapprochement.
D’après re/code cette fois, la firme de Palo Alto était surtout intéressée par VMware qui aurait parfaitement complété son portefeuille d’offres (PC et imprimantes y compris).

La porte reste entrouverte

Quoi qu’il en soit, les discussions auraient finalement échoué il y a quelques semaines à cause des conditions financières de l’opération et de la crainte de voir une partie importante des actionnaires s’opposer à la fusion. La porte ne serait toutefois pas totalement fermée.

Selon le Wall Street Journal, le direction d’EMC aurait également pris contact avec Dell.

Une fusion entre le fabricant et le conglomérat d’Hopkinton relèverait cependant de l’exploit. On voit mal en effet comment la société (récemment) privatisée aurait les moyens de fusionner avec une entreprise publique de cette envergure. Le rachat de certains actifs d’EMC paraît plus vraisemblable.

Wall Street bruisse d’autres projets. Certains analystes citent ainsi Cisco ou Oracle parmi les acquéreurs potentiels d’EMC. Seul l’avenir nous dira si ces rumeurs sont un tant soi peu fondées.