Les Econocom Services ne désarment pas. En ce premier lundi de rentrée, ils ont relancé leur mobilisation pour des augmentations de salaire et une meilleure gestion de l’évolution de leur carrière. Après trois lundi de débrayages début juillet, la mobilisation avait été interrompue pendant la trêve estivale.
Plusieurs centaines de salariés – plus de 450 selon les syndicats, 250 selon la direction – ont fait grève toute la journée aujourd’hui, répondant à l’appel d’une intersyndicale – c’est nouveau – formée de la CFDT, de la CFE CGC, de la CFTC et de FO.
Cette grève intervient malgré les efforts avérés de la direction pour désamorcer le mouvement. Celle-ci a ainsi proposé « des solutions individuelles » pour une partie significative de l’effectif (environ 25%). Une manœuvre dénoncée par les syndicats qui accusent la direction de présenter une obligation conventionnelle comme un coup de pouce salarial.
En réalité, une hausse des minima sociaux liés aux coefficients de la convention Syntec intervenue cet été va obliger Econocom à procéder à des rattrapages de salaires, explique un délégué syndical. Ces rattrapages de salaire, qui concernent environ la moitié des salariés sous la barre des 28.000 € brut par an (soit un quart de l’effectif concerné), devraient s’étaler sur trois ans.
La CFDT, à l’origine du mouvement et première organisation syndicale au sein de l’activité services, continue de revendiquer une augmentation générale de 6% et des efforts significatifs sur plusieurs autres dossiers (notamment le télétravail et la prime Macron). L’intersyndicale reproche au passage à la direction des entraves au droit de grève
De son côté, la direction rappelle dans un message qu’elle nous a envoyé avoir pris des engagements auprès des équipes en juin et juillet et assure continuer dans cette voie. Elle explique que des solutions individuelles ont été apportées à près de 25% des effectifs d’Econocom Services en complément des mesures déjà appliquées en 2022 et que plus de 100 collaborateurs ont été reçus individuellement pour un entretien avec les ressources humaines. Elle conclut en jurant que le dialogue reste ouvert, dans une logique d’échange et d’écoute individuelle.
Faute d’avancée, l’intersyndicale se dit prête à envisager une prochaine journée de grève le lundi 3 octobre 2022.