Consultant avant-vente senior au sein de la branche Information Management d’IBM, Francis Arnaudies revient sur l’offensive de Big Blue dans le In-Memory, avec le lancement de BLU Acceleration.
LeMagIT : A quelle logique répond l’annonce de BLU Acceleration au début du mois d’avril ?
Francis Arnaudies : IBM se positionne sur le segment du Big Data via plusieurs initiatives. Ses appliances PureData tout d’abord, une gamme récemment complétée par la sortie d’un serveur spécialisé Hadoop. Ce composant BLU Acceleration, qui sera embarqué dans la prochaine version de DB2 (version 10.5, NDLR), vient compléter le dispositif. En plus du stockage natif lignes et colonnes de la base et du stockage hybride XML, BLU Acceleration amène un stockage natif en colonnes, permettant d’atteindre de hauts niveaux de compression (x10 en moyenne par rapport au stockage habituel de DB2) et de monter en mémoire les données les plus utilisées. Soit pour réaliser des analyses opérationnelles, soit pour accélérer les reportings classiques.
LeMagIT : Comment vous différenciez-vous sur un marché des bases de données In-Memory où tous les grands acteurs ont désormais leur solution ?
F.A. : D’abord le composant s’intègre nativement aux environnements de DB2. Il offre aux utilisateurs de cette technologie un accès facile à l’informatique In-Memory sans bouleversement majeur : qu’un rapport soit exécuté sur un moteur de stockage ou un autre au sein de DB2, la requête reste identique et inchangée avec les grands outils de reporting du marché. Ensuite, le parti pris de BLU Acceleration, c’est vraiment la simplicité. La technologie s’affranchit totalement de la création d’index, normalement utilisés pour réduire les entrées/sorties. Là, le sujet est géré automatiquement par la technologie. La dernière version de DB2 permet aussi de faire cohabiter des stockages traditionnels et en colonnes, ainsi que de faire vivre la donnée sur et entre ces différents environnements. Des assistants permettent aux utilisateurs de réaliser des simulations de performances sur les différents modes de stockage.
LeMagIT : Ce composant In-Memory sera-t-il disponible pour toutes les versions de DB2 ?
F.A. : Toutes les fonctions seront embarquées dans deux éditions : Workgroup Advanced Edition et Enterprise Advanced Edition (les versions Enterprise et Workgroup ne comprendront pas BLU Acceleration, NDLR). Ces deux moutures supplantent Infosphere Advanced Edition et DB2 Advanced Edition. Tout simplement parce qu’avec BLU Acceleration, DB2 devient une technologie tout-en-un capable de servir à la fois des applications analytiques, qui recourent aujourd’hui à des datawarehouses, que des applications transactionnelles, qui reposent sur des SGBDR classiques.
Même s’il est évidemment possible de se servir aussi du composant comme d’un accélérateur des requêtes existantes, en déportant certaines données sur la plate-forme. Ce mode de fonctionnement est par exemple très utile pour servir les besoins d’utilisateurs habitués à faire des requêtes ad hoc qui, aujourd’hui, dégradent significativement les performances du système, handicapant ainsi d’autres utilisateurs. En réorientant ces requêtes ad hoc sur BLU, un exploitant peut être en mesure de garantir, de nouveau, une qualité de service à l’ensemble de ses utilisateurs.
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