Une panne technique et la journée du 4 octobre a viré au chaos pour Facebook. Pendant plus de six heures le réseau social mais également les plateformes et applications Instagram, WhatsApp, Messenger et Oculus ont disparu des écrans des utilisateurs du monde entier. La panne a également affectée les services informatiques internes, perturbant le fonctionnement et compliquant les efforts de résolution.

La panne a démarré peu avant 18 heures, heure de Paris, et a progressivement pris fin vers 0h30. Après plusieurs heures de silence le directeur technique de Facebook Mike Schoepfer a avancé un début d’explication en évoquant sur Twitter « des problèmes de réseaux ».

Puis Facebook a précisé dans la nuit que l’origine était “un changement de configuration des routeurs principaux qui coordonnent le trafic entre les centres de données”. “Cette interruption des échanges du réseau a eu des effets en cascade sur la façon dont nos centres de données communiquent, provoquant la panne de nos services”, a expliqué le groupe dans un communiqué.

« Les personnes et les entreprises dans le monde dépendent de nous pour rester connectés. Nous présentons nos excuses à ceux qui ont été affectés », a-t-il ajouté.

“Désolé pour la panne d’aujourd’hui, a de son côté écrit le patron de Facebook Marck Zuckerberg. Je sais à quel point vous comptez sur nos services pour rester connectés avec les gens qui vous sont les plus chers”.

Pour la plateforme Downdetector, il s’agit de la panne « la plus importante jamais observée », s’accompagnant de plus de 5 millions de signalements venus du monde entier. Le titre de Facebook a dévissé de 4,89% à la bourse de New York lundi.

Mais plus que les conséquences financières c’est la réputation de Facebook qui est une fois de plus écornée. Juste au moment où Frances Haugen, une ancienne ingénieure et chef de produit de Facebook, révèle dans les médias plusieurs dossiers sensibles, portant notamment sur les effets d’Instagram sur les adolescents et sur la gestion des fausses informations par le groupe pendant et après élections.

Facebook est également dans le viseur des autorités de la concurrence états-uniennes (FTC) qui cherchent à vérifier son pouvoir de monopole. L’impact de la panne pourrait apporter des arguments à ses détracteurs.