Arrivé à la tête de la société en 2014, le président de DCI, Fabrice Tusseau, n’a jamais caché sa volonté de réaliser des opérations de croissance externe afin de créer un groupe indépendant de taille critique sur le marché français. L’entrée au capital de l’hébergeur du fonds d’investissement Naxicap en 2016 lui a donné les moyens de ses ambitions. Après l’acquisition en novembre 2017 de l’opérateur de services Lhexian, l’ESN est cette fois entrée en négociation exclusive avec le président et fondateur de Rétis, Joël Chéritel, afin d’acquérir sa société.

Basée à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) avec des agences à Nantes, Lyon, Paris, Quimper et Toulouse, Rétis emploie 170 collaborateurs. La société est spécialisée dans le conseil, le déploiement et les services dans le domaine des réseaux informatiques, du câblage, des systèmes de communication et de la cybersécurité, et revendique des liens étroits avec le monde de l’enseignement.

Le nouveau groupe devrait disposer d’un portefeuille composé de plus de 1.000 clients actifs issus des secteurs publics (universités, enseignement, recherche, collectivités et santé…) et privés (industrie, finance et assurance, services et nouvelles technologies, presse…).  Il devrait générer en 2020 un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros et compter 350 collaborateurs. En intégrant le Grand Ouest, il disposera par ailleurs d’une meilleure couverture nationale. En effet, aujourd’hui DCI est surtout présent en Ile-de-France. En outre, le rapprochement des deux sociétés permettra des synergies et des économies d’échelle.

« En associant les talents des 2 entreprises qui performent sur le marché français depuis plus de 25 ans, l’ambition est de créer le 1er groupe français indépendant de services numériques », explique dans un communiqué Fabrice Tusseau. « Les deux entreprises, avec un même positionnement marché, accompagnent leurs clients sur toute la chaîne de valeur des projets. En amont : audit et conseil, choix de solutions, schémas directeurs, veille technologique. L’intégration : déploiement des solutions, maitrise d’œuvre. En aval : support et maintenance, assistance à l’exploitation, hébergement, supervision, services managés, NOC/SOC, Cloud ».

« Après avoir étudié plusieurs options, je suis arrivé à la conclusion que je devais céder l’entreprise que j’ai créée il y a 25 ans à un acteur du marché dont l’activité serait compatible et complémentaire avec celle de Rétis, avec des valeurs qui seraient proches, et qui pourrait garantir la pérennité du travail accompli dans l’intérêt des salariés et des clients de Rétis », indique de son côté Joël Chéritel. « Après deux  ans  de  discussions et  d’échanges  avec Fabrice Tusseau,  que je  connais  par  ailleurs  professionnellement depuis plus de 25 ans, le projet de céder Rétis à DCI répond aux trois critères que je me suis fixé. J’accompagnerai le groupe pendant deux ans pour soutenir la réussite de cette fusion ».