Si les dernières annonces produits d’Apple ont déçu certains inconditionnels de la marque épris de nouveauté, l’information toute fraîche en provenance de Cupertino à des chances de s’inscrire quant à elle
dans l’histoire de la marque – et même du secteur technologique américain tout entier – comme une révolution. Et sans doute comme un extraordinaire coup de pub. Il s’agit ni plus ni moins que de rapatrier l’an prochain aux Etats-Unis la fabrication de certains Mac. De quoi faire vibrer la fibre patriotique des Américains et redonner de l’éclat à l’image du fabricant, plutôt ternie ces derniers temps.
Tim Cook a déclaré à Bloomberg, qui révèle l’information, qu’il allait investir 100 millions de dollars dans cette opération. Une somme plutôt modeste en comparaison du trésor de guerre dont il dispose. Le CEO de la marque à la pomme n’a par ailleurs pas dit de quelle gamme de Mac il s’agissait. On notera tout de même que ces machines, nettement moins rentables que les iPhone et autres iPad, ne génèrent qu’une petite partie des revenus de la société. Le sacrifice est donc modeste.
Cela dit rapatrier outre-Atlantique la fabrication des smartphones et des tablettes aurait posé de sérieux problèmes logistiques, les Etats-Unis manquant actuellement d’entreprises capables d’assurer la fabrication d’énormes quantités de produits technologiques
Il n’est toutefois pas dit que les choses n’évolueront pas. Pour ne pas perdre un client aussi considérable, plusieurs des sous-traitants asiatiques actuels d’Apple, notamment Foxconn et Quanta (sans oublier Samsung), qui disposent déjà de chaînes de fabrication sur place, pourraient être tentés d’investir aux Etats-Unis. L’annonce faite par Apple d’abandonner les processeurs Intel pour des puces ARM peut par ailleurs constituer pour eux une promesse alléchante.
Enfin, et ce n’est pas là le moins intéressant, le coût de la main d’oeuvre pèse de moins en moins dans le prix de fabrication des produits technologiques.
Alors, prémices d’un bouleversement qui pourrait gagner d’autres géants américains de l’IT ou simple gadget marketing ? Seul l’avenir nous le dira.