La guerre des brevets entre Samsung et Apple, qui se déroule depuis 2011 devant la justice américaine, se poursuit. Cette fois, c’est le Coréen qui a gagné la manche. Reconnu coupable d’avoir copié certains brevets de la firme à la pomme (notamment celui protégeant le fameux boîtier plat à bouts arrondis), le Coréen avait dans un premier temps été condamné à verser un milliard de dollars de dommages et intérêts à l’Américain. Après divers appels de part et d’autre, ce montant avait été successivement porté à 930 millions de dollars, puis réduit à 548 millions de dollars. Samsung avait payé cette dernière somme mais avait tenté il y a tout juste un an un ultime recours devant la Cours suprême des Etats-Unis. Bien lui en prit puisque cette dernière a estimé que la firme à la pomme ne pouvait pas calculer le préjudice subit sur la totalité des bénéfices réalises par Samsung sur la vente des Galaxy incriminés, soit 399 millions de dollars (auxquels s’ajoutent d’autres dommages et intérêt réclamés par Apple). Forte de l’appui de la totalité des membres de la cour, la juge Sonia Sotomayor a conclu que dans le cas d’un produit aux multiples composants, les brevets incriminés ne jouaient qu’un rôle mineur dans l’acte d’achat.

Elle renvoie donc l’affaire devant la Cour fédérale d’appel qui devra recalculer le montant du dédommagement.

Comme l’indique le Silicon Valley Business Journal, en janvier dernier plusieurs firmes technologiques comme Facebook, Google, eBay, HPE, HP Inc, Dell ou encore Pegasystems avaient signé une lettre commune destinée à la Cour suprême, dans laquelle il apportaient leur appui à Samsung. Ils expliquaient que la victoire d’Apple ne couvrait que des technologies mineures et que le jugement d’alors pouvait mettre à mal le développement de produits technologiques utiles.