Microsoft vient d’annoncer la disponibilité au 1er janvier prochain d’Azur, sa plate-forme cloud « conçue pour le futur mais bâtie pour aujourd’hui ». Plusieurs boîtes à outils complètent l’offre.


 

On l’attendait depuis près d’un an, la voilà enfin. Ou presque. Profitant de la Professional Developers Conference 2009 qui se déroule en ce moment à Los Angeles, Ray Ozzie, l’architecte logiciel en chef de Microsoft a annoncé la prochaine disponibilité de la plate-forme de cloud computing Windows Azure et de SQL Azure. Une information relayée mercredi matin par Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de de la filiale française de l’éditeur à lors d’une conférence téléphonique.

Cette nouvelle offre constitue une rupture complète avec le mode habituel de distribution de Microsoft puisqu’elle se décline sous 3 modes complémentaires : le PaaS, le SaaS et l’IaaS. A côté du software as a service qui délivre des applications en ligne, le platform as a service offrira de la location d’espace de traitement et de stockage ainsi que de la bande passante. De son côté, l’infrastructure as a service, mettra des machines virtuelles à la disposition des développeurs.

Trois écrans et un nuage

 

Présentée par Microsoft comme « trois écrans et un nuage », permettant d’interconnecter les logiciels sur les PC, les téléphones portables et les téléviseurs avec des services cloud, l’offre Azure sera disponible gratuitement à partir du 1er janvier et payante un mois plus tard, ce délai permettant de valider le modèle de facturation qui prévoit notamment 0,12 dollar de l’heure pour les capacités de traitement et 0,15 dollar par mois par Gigaoctet consommé avec, cela va de soi, des tarifs dégressifs en fonction du volume.

L’hébergement d’Azure sera assuré par 6 data centers dont 2 sont situés Etats-Unis, 2 en Asie et 2 en Europe (Amsterdam et Dublin). Un système de connexion sécurisée aux serveurs situés dans le cloud, basé sur les protocoles IPSEC et Ipv6 et sur WIF (Windows Identity Framework), connu sous le nom de code « Sydney », devrait complèter l’offre.

 

Un app Store baptisé PinPoint

L’éditeur a également dévoilé Microsoft PinPoint, un App Store en ligne qui offrira aux partenaires la possibilité de vendre leurs propres applications. Ce dernier sera complété par un service d’information et d’orchestration de données en ligne (nom de code « Dallas ») permettant aux développeurs et aux utilisateurs d’accéder à des données de référence et à du contenu depuis n’importe quelle plate-forme. PinPoint compterait déjà 7.000 applications.

Et pour faire bonne mesure, Microsoft a annoncé Windows Server AppFabric Bêta 1, un ensemble de services applicatifs disponible dès à présent en téléchargement. Son but : permettre aux développeurs de déployer et de gérer plus facilement leurs applications à la fois dans les serveurs de l’entreprise et dans le cloud. De même, la nouvelle version de ASP.NET MVC 2 bêta, un framework facilitant la réalisation d’applications Web fondées sur des standards est d’ores et déjà disponible sur le site www.asp.net/mvc.