Atos n’a toujours pas trouvé de terrain d’entente pour vendre à l’État ses activités stratégiques. En juin dernier, l’État avait fait une offre à 700 M€ pour racheter à l’ESN en grande difficulté financière ses trois activités supercalculateurs (Advanced Computing), systèmes électroniques de défense (Mission-Critical Systems) et produits de cybersécurité. Atos a annoncé lundi que l’offre était parvenue à expiration « sans que les parties ne soient parvenues à un accord ».
Le groupe informatique indique toutefois vouloir poursuivre les discussions et avoir transmis à l’État « une nouvelle proposition compatible avec le plan de restructuration financière ». Même son de cloche côté gouvernemental. Le nouveau ministre de l’Économie Antoine Armand a déclaré que l’État voulait poursuivre les négociations et « proposera un nouveau schéma d’acquisition prochainement ».
L’offre de l’État en juin avait été accueillie plutôt fraichement par le Conseil d’administration d’Atos alors qu’une précédente lettre en avril avait valorisée les activités concernées entre 700M€ et 1 Md€. Même si les raisons du blocage ne sont pas expliquées, on peut supposer qu’Atos va chercher à renégocier une offre plus haut dans la fourchette.
Atos rappelle par ailleurs son engagement à mettre en place une action de préférence dans Bull SA avec l’objectif de le mettre en œuvre d’ici la fin de l’année. Ce mécanisme, qui confère à l’état un droit de regard renforcé sur les supercalculateurs et actifs stratégiques hérités de Bull, avait été acté en juin dernier en contrepartie d’un prêt de 50 M€.