Le feuilleton Wikileaks continue. Après avoir publié plus tôt ce mois-ci des informations concernant les technologies d’espionnage électroniques Archimedes, Assassin et Aftermidnight (tout un programme !), l’organisation fondée par Julian Assange a mis en ligne de nouveaux documents concernant cette fois un autre outil de la CIA. Baptisé Athena – du nom de la déesse grecque de la guerre et des armes, mais aussi de la pensée et de la sagesse – il a été développé cette fois avec l’éditeur de solutions de cybersécurité Siege Technologies basé à… Rome, non loin de Syracuse dans l’Etat de New York. Précisons que ledit éditeur (racheté depuis par Nehemiah Security) a développé un logiciel de prévention des cyberattaques baptisé Eprouvette. Cela ne s’invente pas.
Bref, le dossier Vault 7, qui regroupe les dossiers de piratage de l’agence américaine de renseignements continue de se dévoiler sous nos yeux ébahis.
Lancé peu après Windows 10, Athena s’intéresse à toutes les versions du système d’exploitation de Windows, à partir de Windows XP. Il offre l’avantage pour les hackers gouvernementaux de pouvoir être configuré en cours d’utilisation afin d’injecter et d’exécuter d’autres malwares ou encore d’extraire ou d’ajouter des documents. Il pourrait ainsi non seulement prendre le contrôle d’un ordinateur mais également en soustraire ou y ajouter des informations compromettantes. Bref, c’est un outil idéal pour les services de renseignement mais aussi pour les pirates informatiques. Son potentiel de nuisance est énorme. Reste à savoir si Microsoft a fait le nécessaire pour corriger la faille.
Wikileaks affirme par ailleurs que le consulat américain de Francfort abrite une officine d’espionnage de la CIA couvrant l’Europe, l’Afrique et le Proche-Orient. Rien que de très banal en somme.