Malgré un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 22,5% à 35 milliards de dollars, une marge opérationnelle qui passe de 41,7% à 42,8% et un bénéfice qui progresse de 20,5% pour atteindre 8,8 milliards de dollars, soit 9,32 dollars par action – des chiffres qui satisferaient bien des entreprises IT – Apple a déçu la bourse de New York où l’action du constructeur a baissé de plus de 5% lors des échanges après clôture. Et ce bien que la firme à la pomme ait décidé de verser un dividende de 2,65 dollars (le second depuis 1995).

Cependant, à l’exception de l’iPod dont les ventes reculent de 10% à 6,8 millions d’unités, tous les clignotants sont au vert.  Le Mac progresse de 2% pour atteindre les 4 millions d’exemplaires, l’iPad fait un bond de 84% atteignant les 17 millions d’unités et, avec 26 millions de smartphones  vendus, l’iPhone fait un saut de 28%. Cela ne suffit cependant pas à satisfaire les analystes qui tablaient sur des chiffres encore supérieurs, plus en accord avec  les ventes du trimestre précédent qui avait vu l’iPad s’envoler de 118% et l’iPhone de 88%.

C’est donc ce dernier qui est pour l’essentiel à l’origine de ce « ratage ». En cause : une situation économique encore mauvaise, la sortie prochaine d’une nouvelle version du smartphone qui retarde bien des achats, et la percée du concurrent Samsung, accusé par Apple d’avoir pillé ses brevets concernant aussi bien l’iPhone que l’iPad, accusé aussi de s’arroger des milliards de recettes qui lui revenaient.

Des accusations qui par ailleurs débouchent sur de nombreuses comparutions des deux adversaires devant les tribunaux avec des résultats contrastés. Un nouveau procès doit ainsi s’ouvrir lundi en Californie, présidé par Lucy Koh, la juge qui vient d’interdire la vente de la GalaxyTab 10.1 aux Etats-Unis.  Cette fois, Apple réclame  2,525 milliards de dollars à Samsung pour « enrichissement injuste » ainsi que des dommages et intérêts, non encore évalués.

Avec la firme à la pomme on voyage dans la stratosphère, aussi bien en termes judiciaires que commerciaux.