Apple, dont la valorisation a grimpé de plus de 45% depuis le début de l’année, va enfin rémunérer ses actionnaires, ce qui n’était pas arrivé depuis 1995. Une annonce qui coïncide avec des ventes record d’iPad.

 

Cela ne s’était pas produit depuis 17 ans, la compagnie à la pomme – qui dispose d’un trésor de guerre estimé à plus de 100 milliards de dollars – a fait savoir qu’au cours des trois prochaines années elle allait consacrer 45 milliards de dollars à la rémunération de ses actionnaires. Un partie de cet argent, soit environ 10 milliards de dollars, devraient servir à racheter des actions.

Apple versera un premier dividende de 2,65 dollars par action au cours du quatrième trimestre de son exercice, soit à partir du 1er juillet prochain. Cela équivaut un dividende de 1,8%, ce qui est très en deçà de ce qui est versé par Microsoft, mais supérieur au 1,5% accordé par IBM.

Les dirigeants de la firme de Cupertino ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas accorder plus d’argent à leurs investisseurs car ils ne souhaitaient pas toucher aux 65 milliards de dollars générés à l’étranger lesquels, s’ils étaient rapatriés aux Etats-Unis, seraient soumis à l’impôt.

Selon le Financial Times, Apple aurait récemment joint sa voix à celles d’autres multinationales américaines qui souhaitent une réforme de la taxation des entreprises.

En renouant avec les dividendes, Apple répond à une demande pressante de certains gros investisseurs tels le Columbia Large Cap Growth Fund qui réclamaient, en reconnaissance de leur fidélité, le versement d’une rémunération significative.

Il est vrai qu’Apple a vu son action grimper de plus de 45% depuis le début de l’année. La société a ainsi gagné 2,7% lundi, terminant à plus de 600 dollars, après qu’elle ait annoncé avoir écoulé plus de trois millions d’exemplaires du nouvel iPad lancé le 16 mars.

La valorisation de la société atteint désormais 550 milliards de dollars, soit plus du double de celle de Microsoft .