La course semble être engagée entre Dassault Systèmes, qui a claqué la porte du consortium Andromède le mois dernier, et les membres toujours en place; c’est à dire Orange Business services, Thalès et l’Etat.

L’éditeur avait trouvé que les choses n’avançaient pas assez vite ? Elles se mettent à galoper. D’ailleurs, si l’on en croit une source citée par Les Echos, c’est Dassault qui ralentissait les discussions. Une date de lancement pour le cloud « made in France », avec acteurs et centres de données domiciliés dans l’Hexagone (ou à défaut en Europe), devrait être annoncée bientôt. Le cloud à trois, ne le resterait d’ailleurs pas longtemps, Atos et Capgemini ayant manifesté leur désir de rejoindre le convoi, de même que Bull.

On notera avec intérêt que quatre de ces acteurs – France Télécom, Atos, Bull et l’Etat – ont vu ou voient défiler Thierry Breton dans leurs murs, l’opérateur et la SSII comme PDG, Bull comme directeur général, et l’Etat comme ministre des finances. Faut-il y voir un signe ?

Pendant ce temps, Dassault Systèmes s’active pour monter un projet alternatif. « Il y a un autre projet en gestation, avec d’autres acteurs, qui sera Andromède je l’espère. Il s’agira à l’Etat de décider du projet qu’il souhaite mettre en œuvre. Mais celui-ci sera compétitif », a expliqué vendredi dernier sur BFM, le directeur général de l’éditeur Bernard Charlès.

Ce dernier avait jeté l’éponge en expliquant qu’il était en désaccord avec les conditions, notamment financières, imposées par OBS. On voit cependant mal l’existence d’un cloud à la française sans la participation de l’opérateur historique. Bernard Charlès assure avoir trouver des partenaires « réputés et dynamiques ». Du bluff pour faire pression sur Orange ?

Pour la petite histoire, Andromède n’est pas seulement le nom d’une constellation ou d’un personnage mythologique, c’est également celui d’un essai nucléaire qui se déroula à Mururoa le 15 mai 1970.