L’intégrateur de logiciels de gestion normand pousse un ouf de soulagement. Il vient de terminer son exercice 2021 sur un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros, en croissance de 17% par rapport à 2020. Un rebond très net par rapport à l’exercice 2020, qui avait été marqué par un recul de 9% des revenus.

Le Covid a quelque peu perturbé le plan stratégique que l’entreprise avait adopté en 2017 et qui prévoyait d’atteindre 30 M€ en 2021. « Pendant la crise sanitaire, la priorité a été donnée à la préservation de l’emploi et à la pérennité de l’entreprise », souligne Eric Le Goff, son président. Moyennant quoi, si l’entreprise a pris du retard dans son plan de développement et de désendettement, elle ne s’est séparée d’aucun salarié et la rentabilité est aujourd’hui conforme aux objectifs, avec un Ebitda autour de 12% du chiffre d’affaires.

L’activité 2021 a été soutenue par la montée en puissance du catalogue existant, notamment la ligne 1000 chez Sage et l’offre Flex chez Cegid, et par le développement des agences héritées du rachat de Danphil Conseils en 2018. Ainsi l’agence de Toulouse, qui comptait une personne au moment du rachat, en compte désormais neuf. Et l’agence d’Annecy est passée de trois à neuf personnes.

La recette de leur développement est simple. Alors que leur offre se limitait initialement au catalogue de Sage, elles l’ont complété en s’ouvrant au catalogue Cegid et aux offres hébergement du groupe. Des offres qui correspondaient bien aux attentes de leur marché. Au crédit d’Alticap également : avoir su attirer les bons profils localement.

La progression du groupe a été particulièrement nette dans le Sud-Ouest, où l’entreprise ne comptait que sept personnes (à Bordeaux) au moment du rachat et qui en compte désormais une vingtaine réparties sur les agences de Bordeaux, Toulouse et Perpignan. Pour autant, les agences historiques ne sont pas en reste : l’agence de Caen, berceau du groupe et aussi sa plus grosse agence (avec 28 personnes et 5 M€ de revenus), a enregistré une progression de 27% en 2021. Et celle de Nantes, qui compte aussi parmi les plus importantes, +35%.

Pour l’exercice en cours, Alticap entend rester dans la même dynamique, avec un budget en croissance de 18%. Avec un revenu souscription qui atteint désormais 40% de son activité, le groupe est relativement serein sur sa capacité à atteindre son objectif. Seule inconnue : le recrutement qui reste « sportif ».

Deux événements fédérateurs ponctueront cette année 2022. L’ensemble de l’effectif, soit environ 170 personnes, se réunira le 17 mars à Caen (au Wip) pour la première fois depuis quatre ans. Et en décembre, la société devrait prendre livraison de son nouveau siège social à Caen. D’une superficie de 1.800 m2, cette construction bois écoresponsable réunira les équipes de la holding, Alticap services (qui regroupe la hotline, les développeurs et l’équipe avant-vente) et l’agence de Caen.