L’écosystème Red Hat continue de grossir rapidement mais sans égaler la croissance du chiffre d’affaires. Celui-ci va dépasser le milliard de dollars cette année boosté par l’OS, le middlware et l’offre de virtualisation.


Les VARs et les intégrateurs sont de plus en plus nombreux à se rejoindre l’écosystème Red Hat. Ils sont désormais 450 accrédités en France tous niveaux confondus, soit une cinquantaine de plus qu’il y a un an. Mais l’inflation la plus sensible concerne les partenaires ayant obtenu les plus hauts niveaux de certification. L’éditeur compte désormais une douzaine de partenaires Advanced (+50%) et quatre partenaires Premier (contre deux il y a un an). Insight et Think ont ainsi rejoint récemment les rangs des Advanced, dont font partie des sociétés comme Genigraph, Atout Libre ou APX. Côté Premier, Atos et Accenture figurent désormais au côté de Bull et Ovesys.

De fait, les partenaires ont de bonnes raisons de s’intéresser à Red Hat. Avec un rythme de croissance de l’ordre de 25% à 30% par an, l’éditeur de Raleigh est l’acteur qui monte dans le domaine des infrastructures. Sur l’exercice en cours (clos fin février), l’éditeur devrait ainsi dépasser le milliard de dollars de chiffre d’affaires, devenant le premier acteur de l’open source à franchir ce seuil fatidique. Mieux : tout indique que la société maintiendra ce rythme sur l’exercice 2012 malgré les menaces qui pèsent sur la croissance mondiale.

Pourquoi ? Car son offre est synonyme d’économies pour les clients. « Les services achats exigent de plus en plus des directions informatiques qu’elles justifient économiquement leurs choix et étudient les alternatives aux solutions dominantes », constate le responsable du business Red Hat chez un des principaux intégrateurs français. « Cela a pour effet de favoriser les solutions open source qui permettent de dégager plus de ressources pour les prestations de services à budget comparable », souligne Stéphane Gaillard, directeur général France de Red Hat.

Sa plate-forme Red Hat Enterprise Linux devrait ainsi continuer à profiter de la propension des clients à migrer massivement leurs serveurs Unix vers Linux et à privilégier ce dernier pour leurs nouveaux projets d’infrastructures critiques. « La plate-forme Red Hat intéresse des clients de plus en plus gros sur des projets dépassant couramment le million d’euros », atteste ainsi notre intégrateur.

Plus dynamique encore : les souscriptions de maintenance autour de ses offres middleware JBoss, notamment son moteur d’intégration de données JBoss Enterprise Data Services Platform et sa solution de gestion de règles métier JBoss Enterprise BRMS, qui enregistrent des croissances à trois chiffres. « Ces solutions manquent encore un peu de maturité mais la demande est très forte », confirme notre intégrateur, qui revendique néanmoins des affaires qui se chiffrent en centaines de milliers d’euros.

Mais le produit phare de ce début d’année 2012 devrait être la v3 de Red Hat Enterprise Virtualization, sa plate-forme de virtualisation pour serveurs et postes de travail qui arrive dans une version sur-vitaminée capable de gérer les très grosses volumétries et censée surpasser tout ce qui existe sur le marché. Occupant pour l’instant une position marginale sur le marché de la virtualisation, Red Hat espère avec ce nouvel opus se hisser parmi les acteurs qui comptent face à VMware et Microsoft.

Ultime argument susceptible d’entretenir l’intérêt des partenaires pour l’éditeur au cours des prochains mois : la mise en œuvre d’un généreux système d’enregistrement d’affaires qui leur permet de recevoir jusqu’à 10% de marge arrière. Cette initiative fut la principale annonce de son kick-off partenaires du 18 octobre, premier du genre en France, qui a réuni une centaine de participants et une soixantaine de partenaires.