Le pdg d’Ares a voté quasiment à lui tout seul la plupart des résolutions de l’assemblée générale Ares statuant sur les comptes 2009. L’approbation de son indemnité en cas de départ forcé n’a toutefois recueilli que 1% des voix.

 

A l’issue de l’assemblée générale ordinaire des actionnaires de Groupe Ares qui s’est tenue le 29 juin dernier, Michel Berjamin, le pdg, s’est vu renouveler son mandat d’administrateur jusqu’à l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2015. De même pour William Belletti, directeur administratif et financier de la société, qui a été coopté à cette fonction le 9 novembre dernier en remplacement de Thierry Leyne, démissionnaire.

Particularité de cette AG, toutes les résolutions ont été votées par une assemblée représentant moins de 5,36% des actions et moins de 8,72% des droits de vote. Sachant que Michel Berjamin, qui contrôle à lui seul directement et indirectement 4,25% du capital et 7,43% des droits de votes, détient 78% des titres à vote double et que 83% des votes doubles ont voté, on peut donc en déduire que, bien qu’absent de l’assemblée, le pdg d’Ares ait eu un rôle déterminant dans l’adoption des résolutions. On peut également noter que, non seulement les petits porteurs (92,9% des actions au 31 mars 2010) n’ont pas pris part à cette assemblée, mais qu’une partie des actionnaires nominatifs ont également séché (ou vendu leurs titres ?).

La plupart des résolutions, notamment l’approbation des comptes annuels et consolidés, l’affectation des résultats, le renouvellement des mandats d’administrateurs de Michel Berjamin et William Belletti, ont été votées à l’unanimité. Toutefois, deux résolutions : l’engagement de la société à verser à Michel Berjamin une indemnité en cas d’interruption non volontaire de son mandat de directeur général (égale à sa rémunération brute perçue au cours des douze derniers mois) et l’approbation du rapport spécial des commissaires aux comptes – relatif au rapport du président du conseil d’administration rendant compte des procédures de contrôle interne et de gestion des risques –, n’ont recueilli qu’à peine 1% et 1,28% des voix.

Michel Berjamin s’est probablement abstenu, comme il est d’usage, de voter ces deux résolutions qui le concernaient directement. A noter que, en ce qui concerne son indemnité, il n’a pas été le seul à s’abstenir. Quant à son fauteuil d’administrateur, il n’a vraisemblablement pas pris le risque de ne pas prendre part au vote.