Après le succès de sa seconde assemblée générale, au cours de laquelle toutes les résolutions à l’ordre du jour ont été votées, Michel Berjamin, le pdg d’Ares, a accepté de faire le point sur la situation.

 

 

Channelnews : Lors de la première assemblée générale extraordinaire, vous aviez indiqué avoir recueilli seulement 3,2 millions de titres sur les 25,34 millions constituant le capital. Qu’est ce qui vous a permis d’atteindre le quorum cette fois-ci ?

Michel Berjamin : c’est clairement les votes par correspondance et les pouvoirs des petits porteurs qui ont fait pencher la balance. En additionnant les titres de la société financière Assya, du fonds d’investissement SPGP et des managers, la direction d’Ares contrôle un peu moins de 18% du capital.

Est-ce que cela signifie qu’Assya et SPGP ont encore réduit leur participation ?


Michel Berjamin : Assya et SPGP sont désormais juste au dessus du seuil des 5%. De même pour la SAS Manco (ndlr : qui regroupe une douzaine de managers d’Ares, dont Michel Berjamin).

Ainsi plus de 80% des titres sont aux mains des petits porteurs. Est ce que cela va changer quelque chose dans votre manière de gérer la société ?


Michel Berjamin : Le capital d’Ares n’ayant plus d’actionnaire de contrôle, nous allons devoir adopter une communication plus proche des actionnaires individuels. C’est dans ce but que nous avons fait procéder cet été à un recensement précis des quelque 4.600 petits porteurs qui composent notre capital. Et c’est d’ailleurs grâce à ce travail que nous avons pu écrire à 4.200 d’entre eux au lendemain de la première assemblée générale pour les inciter à participer au vote de la seconde.

Est-il exact que vous avez abandonné votre créance vis-à-vis de De Gamma en échange d’un paiement cash de 650 K€ ?


Michel Berjamin : Nous avons conclu une transaction avec De Gamma pour solder la situation ante RJ et post RJ de nos deux sociétés. N’oubliez pas que De Gamma avait aussi des créances vis-à-vis de nous. Un protocole d’accord a été signé sous l’égide de nos administrateurs respectifs. Mais celui-ci doit rester confidentiel. Toujours est-il que nos relations se sont normalisées. J’en veux pour preuve le renouvellement il y a deux semaines du contrat d’exclusivité sur la distribution de Chronos, le module de gestion de temps d’Arcole. Un renouvellement qui arrive à point pour accompagner le rebond des ventes : nous avons récemment signé un gros contrat avec SFR contre SAP sur Arcole et nous continuons à engranger un bon niveau d’activité.

Qu’en est-il des fonds propres ? Avant la publication de votre rapport financier, nous avions évalué les fonds propres d’Ares SA à -57,4 M€ au 31 mars dernier. Puis sur la base de votre rapport financier, nous avions cru lire -62,5 M€.


Michel Berjamin : votre évaluation était erronée. Les fonds propres n’étaient à cette date négatifs que de 35,8 M€. L’abandon de créance de 30 M€, comptabilisé à la fin du mois de juin, et l’augmentation de capital en cours, nous permettent de viser des capitaux propres égaux à zéro pour la fin de l’exercice.

…Si tant est que l’augmentation de capital arrive à son terme. Quelle part a été souscrite et savez-vous si Assya compte souscrire les 1,9 M€ qu’il s’était engagé à souscrire avant le 15 juin ?


Michel Berjamin : Au 30 septembre, 2,7 M€ avaient été souscrits, dont 857.000 € par Assya. Certes, ce dernier n’a pas respecté la date du 15 juin qu’il s’était fixé mais il ira au terme de sa souscription. J’en ai l’assurance.

Est-ce que vous pouvez fonctionner normalement avec des capitaux propres à zéro ? Idéalement, à combien doivent-ils se monter ?


Michel Berjamin : Oui, nous pouvons fonctionner avec des capitaux nuls. Mais notre objectif est de retrouver des capitaux propres positifs. Il nous faudrait à minima 5 M€ et au mieux 7 à 8 M€.

Pourquoi avoir changé les dates de clôture de votre exercice ?


Michel Berjamin : Pour caler notre exercice sur celui de nos consœurs du secteur des services informatiques. La modification avait été actée lors de la première assemblée générale pour Ares SA. Le vote de la semaine dernière nous permet de modifier aussi celle de Groupe Ares. Si bien que nous travaillons actuellement simultanément sur deux clôtures : celle du premier semestre et celle des neuf premiers mois de l’exercice retraité.