Le marché du Cloud devrait atteindre 191 milliards de dollars en 2020. C’est ce qu’indique le cabinet Forrester qui révise ses prévisions à la hausse et pronostique le déclin du top 5 des fournisseurs traditionnels.


En 2011, Forrester prévoyait que le marché du Cloud représenterait 160 milliards de dollars en 2020. Dans une note intitulée « The Public Cloud Market Is Now In Hypergrowth », le cabinet d’études de marché révise à la hausse ses prévisions en se basant sur l’évolution du marché, sur une nouvelle méthodologie et sur une  nouvelle segmentation des activités de services. Cette conclusion est en phase avec les présentations faites lors du Bloomberg Enterprise Technology Summit 2014 qui vient de se tenir à New York et dont un corollaire est que les fournisseurs IT traditionnels doivent se préparer au pire (Bloomberg Summit Speakers Weigh Threat to IT Vendors From Public Cloud).

Il y a encore peu, les analystes misaient plutôt sur le développement du Cloud privé justifiant cette tendance par une certaine prudence à confier son IT à un tiers. Il y a eu aussi l’effet Snowden qui a distillé du doute dans les esprits. Mais est-ce que les entreprises qui ont leur propre informatique sont mieux préservées des intrusions externes ? Peuvent-elles optimiser aussi bien leur infrastructure que les professionnels du Cloud dont c’est le métier ? Certes, il y a toujours le moyen d’adopter le modèle « zéro trust » consistant à prendre autant de précautions sur ses data centers internes que si les données circulaient Internet et d’utiliser de manière très large les solutions de chiffrement.

« La courbe de coûts va balayer les datacenters privés » 


Une des tendances actuelles consiste à garder les applications traditionnelles – legacy applications – sur les datacenters internes et de développer toutes les nouvelles sur le Cloud. Mais à terme, la cause entendue explique en substance Scott Weiss, analyste d’Andreesen Horowitz intervenant à la conférence de Bloomberg : « la courbe de coûts va balayer les datacenters privés ». L’analyste prévoit que le top 5 des fournisseurs traditionnels – sans les mentionner – va bientôt tomber dans les abysses.

Le public cloud applications est, et restera, la plus grande partie du marché du Cloud public. Avec 52 milliards en 2013, il représente 80 % du Cloud et devrait se stabiliser en 2020 aux environs des deux tiers. Ce sont les « nouvelles » applications qui ont largement bénéficié des infrastructures cloud (automatisation des forces de vente, gestion de la relation client, gestion des ressources humaines, eprocurement…).

Le segment des services de public Cloud platforms a atteint un niveau de maturité qui va largement lui permettre de concurrencer les déploiements internes. Celui du public Cloud business est particulièrement adapté aux développements d’applications en mode agile et sur des architectures modernes et libèrent des tâches d’administration et de maintenance réduisant d’autant les coûts de déploiement.

Pour Forrester, l’adoption du Cloud se fera principalement en complément de l’existant plutôt qu’en remplacement. C’est d’ailleurs une constante depuis le développement de l’informatique. Les entreprises expérimentent d’abord les nouvelles technologies pour des applications à faible niveau de risque avant de s’aventurer sur des services plus complexes et qui sous-tendent plus directement leur activité. Les coûts sont inférieurs parce que les données et les processus ne doivent pas être convertis d’autres systèmes. De leur côté, les métiers peuvent accéder plus facilement aux services cloud sans nécessairement passer par la DSI.

En complément ou en remplacement ?


Jusqu’en 2015, Forrester prévoit que les applications en mode SaaS interviendront plutôt en complément des applications existantes. Mais à partir de cette date, le cabinet prévoit que les applications en mode SaaS commenceront à remplacer les applications traditionnelles allant au-delà des domaines du CRM, des RH ou de l’eprocurement. Salesforce dans le CRM, Workday dans les Ressources humaines ou Ariba dans l’eprocurement ont initié le phénomène du SaaS. Depuis, les éditeurs de logiciels traditionnels ont ripoliné leur portefeuille à la mode SaaS et vont commencer à être actifs sous la pression de la concurrence et des utilisateurs. Dans certains domaines, le SaaS n’a pas encore eu un impact important comme la business intelligence ou les applications verticales, notamment pour des raisons liées à la sécurité et aux performances. Mais cette situation devrait assez rapidement changer.

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En 2011, Forrester prévoyait que le marché du Cloud représenterait 160 milliards de dollars en 2020. Dans une note intitulée « The Public Cloud Market Is Now In Hypergrowth », le cabinet d’études de marché révise à la hausse ses prévisions en se basant sur l’évolution du marché, sur une nouvelle méthodologie et sur une  nouvelle segmentation des activités de services. Cette conclusion est en phase avec les présentations faites lors du Bloomberg Enterprise Technology Summit 2014 qui vient de se tenir à New York et dont un corollaire est que les fournisseurs IT traditionnels doivent se préparer au pire (Bloomberg Summit Speakers Weigh Threat to IT Vendors From Public Cloud).

Il y a encore peu, les analystes misaient plutôt sur le développement du Cloud privé justifiant cette tendance par une certaine prudence à confier son IT à un tiers. Il y a eu aussi l’effet Snowden qui a distillé du doute dans les esprits. Mais est-ce que les entreprises qui ont leur propre informatique sont mieux préservées des intrusions externes ? Peuvent-elles optimiser aussi bien leur infrastructure que les professionnels du Cloud dont c’est le métier ? Certes, il y a toujours le moyen d’adopter le modèle « zéro trust » consistant à prendre autant de précautions sur ses data centers internes que si les données circulaient Internet et d’utiliser de manière très large les solutions de chiffrement.

« La courbe de coûts va balayer les datacenters  privés » 

Une des tendances actuelles consiste à garder les applications traditionnelles – legacy applications – sur les datacenters internes et de développer toutes les nouvelles sur le Cloud. Mais à terme, la cause entendue explique en substance Scott Weiss, analyste d’Andreesen Horowitz intervenant à la conférence de Bloomberg : « la courbe de coûts va balayer les datacenters  privés ». L’analyste prévoit que le top 5 des fournisseurs traditionnels – sans les mentionner – va bientôt tomber dans les abysses.

Le public cloud applications est, et restera, la plus grande partie du marché du Cloud public. Avec 52 milliards en 2013, il représente 80 % du Cloud et devrait se stabiliser en 2020 aux environs des deux tiers. Ce sont les « nouvelles » applications qui ont largement bénéficié des infrastructures cloud (automatisation des forces de vente, gestion de la relation client, gestion des ressources humaines, eprocurement…).

Le segment des services de public Cloud platforms a atteint un niveau de maturité qui va largement lui permettre de concurrencer les déploiements internes. Celui du public Cloud business est particulièrement adapté aux développements d’applications en mode agile et sur des architectures modernes et libèrent des tâches d’administration et de maintenance réduisant d’autant les coûts de déploiement.

Pour Forrester, l’adoption du Cloud se fera principalement en complément de l’existant plutôt qu’en remplacement. C’est d’ailleurs une constante depuis le développement de l’informatique. Les entreprises expérimentent d’abord les nouvelles technologies pour des applications à faible niveau de risque avant de s’aventurer sur des services plus complexes et qui sous-tendent plus directement leur activité. Les coûts sont inférieurs parce que les données et les processus ne doivent pas être convertis d’autres systèmes. De leur côté, les métiers peuvent accéder plus facilement aux services cloud sans nécessairement passer par la DSI.

En complément ou en remplacement ?

Jusqu’en 2015, Forrester prévoit que les applications en mode SaaS interviendront plutôt en complément des applications existantes. Mais à partir de cette date, le cabinet prévoit que les applications en mode SaaS commenceront à remplacer les applications traditionnelles allant au-delà des domaines du CRM, des RH ou de l’eprocurement. Salesforce dans le CRM, Workday dans les Ressources humaines ou Ariba dans l’eprocurement ont initié le phénomène du SaaS. Depuis, les éditeurs de logiciels traditionnels ont ripoliné leur portefeuille à la mode SaaS et vont commencer à être actifs sous la pression de la concurrence et des utilisateurs. Dans certains domaines, le SaaS n’a pas encore eu un impact important comme la business intelligence ou les applications verticales, notamment pour des raisons liées à la sécurité et aux performances. Mais cette situation devrait assez rapidement changer.

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