Les dépenses d’OpenAI augmentent à un rythme effréné. Selon The Information, l’entreprise de Sam Altman s’attend à bruler 115 milliards de dollars de trésorerie jusqu’en 2029. Soit environ 80 milliards de dollars de plus que dans ses prévisions initiales.

Selon les nouvelles projections, OpenAI devrait dépenser 8 milliards de dollars cette année, soit déjà plus d’un milliard que prévu. Les dépenses flamberaient ensuite à 17 milliards en 2026, 35 milliards en 2027 et 47 milliards en 2028. Un sacré décalage alors qu’OpenAI prévoyait en début d’année des dépenses de 11 milliards pour 2028.

Cette flambée des dépenses reflète les investissements massifs nécessaires pour le développement des nouveaux modèles et des infrastructures de centres de données pour les exploiter.

Pour contrôler, en partie, cette hausse des coûts, OpenAI prévoit d’investir dans le développement de ses propres puces IA, afin de s’affranchir de la couteuse dépendance à Nvidia. Elle s’est associée à Broadcom pour produire sa première puce en 2026 a rapporté la semaine dernière le Financial Times. Cela lève le voile sur le mystérieux client au contrat de 10 milliards de dollars dont avait parlé Broadcom lors de ses derniers résultats trimestriels.

OpenAI continue aussi de prendre ses distances avec Microsoft sur le cloud en approfondissant son partenariat avec Oracle, notamment dans le cadre du projet Stargate, ainsi qu’avec Google Cloud.

OpenAI avait déclaré en juillet que ses revenus annualisés avaient presque doublé sur les 7 premiers mois de l’année pour atteindre 12 milliards de dollars. Mais sa fuite en avant dépensière décale à un avenir incertain l’atteinte du point d’équilibre.

« L’histoire retiendra peut-être que Sam Altman a eu raison d’investir massivement, et que son pari a ouvert l’ère de l’AGI. Mais elle pourrait aussi retenir qu’OpenAI a alimenté une bulle spéculative gigantesque, précipitant l’industrie de l’IA dans une crise de confiance », met en garde The Information.