L’opérateur francilien est parvenu à réduire de 10% ses émissions de gaz à effet de serre directes au cours de l’année 2022. C’est la première fois que l’entreprise communique sur une baisse effective de son empreinte carbone.
C’est bien sûr le résultat d’une politique volontariste de Celeste qui a engagé une série d’actions en ce sens. L’une des plus probante a été de relever de 5 degrés la température de consigne de ses centres de données – de 22°C à 27°C max. Une décision qui a induit une réduction importante de sa consommation électrique.
Autre initiative, la décision de rapatrier les serveurs de ses petits centres de données hérités de ses acquisitions vers ses trois centres de données principaux (Champs-sur-Marne, Nantes et Albi), jugés plus efficaces. Les datacenters concernés n’ont pas pour autant été fermés. Ils ont été transformés en point de présence opérateur (POP), ne conservant que des équipements réseaux actifs.
Ces différentes initiatives ont vocation à s’inscrire dans la durée, Celeste prévoyant de réduire de 40% supplémentaire son empreinte carbone directe et indirecte liée à l’énergie d’ici à 2030. L’entreprise s’apprête ainsi à recouvrir les toits de ses centres de données de panneaux photovoltaïques censés couvrir en vitesse de croisière 10% de leur consommation électrique. Le premier chantier démarre sur son centre de données de Champs-sur-Marne et devrait s’achever à l’automne.
Ces actions et son engagement en faveur du développement durable depuis dix ans ont valu à Celeste de recevoir fin 2022 le label « Engagé RSE » de l’AFNOR. L’organisme de certification a en effet a évalué la maturité de ses démarches RSE à un niveau 2 sur une échelle de 4.
Pour autant, cette baisse de 10% de son empreinte carbone ne concerne que le périmètre dit scope 1, correspondant à seulement 2% de ses émissions. D’après son dernier bilan carbone – réalisé fin 2022 par Carbométrix – Celeste émet 14,600 tonnes de CO2 par an, dont 96% (soit plus de 14.000 tonnes) correspondent à des émissions indirectes, liées notamment à ses investissements – l’entreprise a investi 30 M€ dans la construction de son réseau en 2022 et devrait dépenser autant en 2023 – et à sa croissance.
Sur ce périmètre aussi, Celeste fait des efforts : l’entreprise a ainsi mis en place courant 2022 un atelier de reconditionnement de sept personnes à Valbone chargé de récupérer, éventuellement remettre en état de marche et remettre dans le circuit les équipements réseaux et les téléphones de son parc clients.
Sa filiale Oceanet (rachetée en 2021), qui accompagne les clients dans leur migration vers le Cloud, contribuant ainsi à virtualiser leurs serveurs et donc à réduire leur empreinte carbone, participe aussi à la réduction de son scope 3.
Mais, estimant que la mesure du scope 3 reste expérimentale – les méthodes divergent entre les différents cabinets de bilan carbone, donnant des résultats très différents –, Celeste évite encore de communiquer sur une baisse de ses émissions sur ce périmètre.