Après 16 années d’existence, Alliance@IBM, principale chambre d’écho des suppressions d’emplois chez Big Blue aux Etats-Unis, met un terme à ses activités, vaincu par « des années de réduction des effectifs et de baisse des adhérents » ainsi que l’indique son coordinateur, Lee Conrad, sur la page Facebook du syndicat. « La direction d’IBM a écrasé les salariés et leurs familles. Nous avons essayé de résister lorsque nous le pouvions mais nous n’avions pas assez de puissance collective pour changer les conditions de travail ou arrêter les suppressions de postes massives chez IBM ». Le syndicat a compté au maximum 9.000 sympathisants, essentiellement des anciens salariés, et à peine 500 adhérents pendant ses beaux jours. Des chiffres qui ont fondu depuis lors.

Lee Conrad se plaint également des obstacles dressés par la direction. « Une des principales difficultés que nous avons rencontré était la quasi impossibilité de contacter les salariés d’IBM. Alors que nous avions amassé beaucoup d’adresses mail d’employés dans notre base de données, IBM en bloquait continuellement l’accès. Nos alertes mail arrivaient quelquefois à destination mais généralement ce n’était pas le cas. Notre site était lui aussi souvent bloqué. Cela pose pas mal de problèmes lorsque 45% des salariés travaillent depuis chez eux où sont mobiles. »

Dans un bilan établi en mars 2014, d’Alliance indiquait que Big Blue, qui employait près de 127.000 personnes aux Etats-Unis en 2006, n’en comptait plus que 77.000.

En cas de nouvelles suppressions de postes, celles-ci continueront à être relayées sur la page Facebook du syndicat. Témoin du passé, le site restera en ligne mais sera désormais inactif.