C’Pro poursuit sa croissance au pas de charge. Le groupe spécialisé dans les métiers de l’impression, de l’informatique et des télécoms atteindra 130 M€ de chiffre d’affaires sur son exercice fiscal 2017 qui s’achèvera fin mars. Soit 30% de croissance par rapport à son exercice clos fin mars 2016 et 65% par rapport à son exercice 2015. L’effectif suit la même courbe : Il a doublé en trois ans à 620 personnes et devrait dépasser les 750 en avril.

Qu’est ce qui explique une telle progression ? La croissance externe, bien-sûr, dont le groupe est un adepte. Depuis sa création en 1991, C’Pro a mené 45 acquisitions. Dernières en date : le bureauticien rennais Copy Concept cet été et le VAR stéphanois Bayard Informatique en janvier.

Copy Concept lui apporte 9 M€ de volume d’affaires supplémentaires dans les métiers de l’impression, un effectif de 40 personnes et plusieurs nouvelles implantations (à Rennes, Laval et Quimper) dans l’Ouest de la France, sa deuxième région la plus densément couverte après la région Rhône-Alpes, sa région d’origine. Avec les agences héritées du rachat du bureauticien angevin ABG, le groupe y compte désormais une dizaine d’implantations. Il y réalise environ 25 M€ de chiffre d’affaires, dont plus de 4 M€ dans l’informatique et les télécoms.

À Saint-Etienne, où C’Pro compte déjà 2.000 clients impression, Bayard vient grossir ses revenus informatiques de 2,3 M€ et renforcer son implantation existante d’une quinzaine de personnes. Son patron Guy Bayard souhaitait adosser son entreprise mais reste aux commandes. Le groupe planche désormais sur le regroupement de ses deux succursales stéphanoises, soit une cinquantaine de personnes, et cherche à racheter une activité télécom pour compléter son panel d’expertises localement.

Spécialisé au départ dans les métiers de l’impression, C’Pro développe ses activités informatiques depuis le début des années 2000. Et il s’est ouvert aux activités télécom depuis cinq ans. Si l’impression représente encore les trois quarts de ses revenus (100 M€ sur l’exercice), l’informatique (20 M€) et les télécom (10 M€) progressent rapidement.

Le groupe, qui exploite déjà une petite salle informatique en propre où il mutualise l’hébergement de ses petits clients, prévoit d’ouvrir un datacenter à Valence dans les prochains mois pour héberger cette fois les infrastructures de ses grands clients. En parallèle, il investit dans ses infrastructures télécoms : il livre déjà de la fibre et des réseaux privés multiopérateurs à ses clients, opère le DSP de la Drôme-Ardèche et s’aprête à devenir MVNO d’ici quelques semaines pour fournir des offres de mobilité à sa marque autour de ses offres data.

Le succès de C’Pro, Pierre-Eric Brenier, son PDG, l’explique par son habitude d’intégrer les équipes rachetées et de les impliquer fortement. « Nous mettons l’emphase sur la satisfaction des collaborateurs ». Preuve de cet engagement : l’entreprise est retenue depuis quatre parmi les meilleures entreprises où travailler par le cabinet Great Place To Work. « Cette participation au Great place to work est un véritable outil de management, souligne Pierre-Eric Brenier. C’est une manière d’écouter les collaborateurs, gage de leur implication ». Or le résultat financier, sur lequel repose la poursuite de la croissance externe, est directement corrélé à cette implication, selon le PDG. De fait, à l’aune des 12 M€ d’excédent brut d’exploitation que le groupe devrait sortir sur l’exercice, on peut en déduire que le niveau de motivation des collaborateurs est élevé. Le taux d’adhésion au fonds commun de placement entreprise lancé l’été dernier – 86% des collaborateurs ont souscrit – en témoigne.