Scale Computing est devenu l’un des principaux noms de fournisseurs cités par les partenaires en alternative à VMware, depuis que Broadcom a finalisé son acquisition de VMware.

Le spécialiste de la virtualisation et de l’hyperconvergence, a annoncé un chiffre d’affaires trimestriel record au cours du premier trimestre de l’année 2024, augmentant ses ventes de 35% par rapport au premier trimestre 2023. « Nous avons enregistré le pourcentage le plus élevé de recettes provenant de nos partenaires de distribution », déclare Jeff Ready, le PGD de Scale Computing, dans un communiqué.

Pour mémoire, depuis son rachat par Broadcom, VMware a radicalement modifié son approche des produits, de la tarification et des partenaires, notamment en proposant des offres groupées. Les clients paient moins par produit mais sont obligés d’acheter des logiciels qu’ils n’utilisent pas.

« La simplicité rigide du modèle ne prévoit aucune exception pour l’éducation et les œuvres de bienfaisance », souligne un partenaire britannique interrogé par CRN. La déclaration faite par Broadcom en réponse était la suivante : « Nous sommes conscients qu’avec ces changements, VMware ne convient pas à tout le monde ». Auparavant, VMware accordait une remise sur les licences aux organisations éducatives et à but non lucratif. Ce n’est de toute évidence plus le cas.

« Avec la facturation par cœur et les offres groupées, nous constatons des changements de prix, avec des factures de Broadcom/VMware jusqu’à 10 fois plus élevées qu’auparavant », affirme Tracy Woo, analyste chez Forrester, auprès de CRN.

Henri d’Agrain, le directeur général du CIGREF, déclare en ce début de semaine dans un communiqué : « Nous en avons assez que Broadcom nous dicte ce dont nous avons besoin et ce qui est bon pour nous. Nous en avons assez des annonces de baisse de prix alors que nous assistons à une augmentation sans précédent des coûts de licence pour les logiciels de base de VMware, sans aucune justification fonctionnelle. Nous sommes las du mépris et de la dureté de Broadcom à l’égard de nos membres. Nous demandons à la Commission européenne d’agir, d’agir rapidement, avec une vision politique, et de ne pas laisser cette question à la seule discrétion des techniciens du droit de la concurrence, car elle n’est pas de leur ressort ».