Ericsson a surpris mardi en publiant un bénéfice largement supérieur aux attentes pour son premier trimestre fiscal. L’équipementier suédois, qui a annoncé fin mars une nouvelle vague de suppression de 1200 emplois dans son propre pays pour faire face à un marché « difficile », peine pourtant toujours à voir le bout du tunnel. Son chiffre d’affaires a reculé de 14% en organique à 53,3 Mds de couronnes (4,6 Md€), plombé par la chute de 19% des ventes de son activité réseaux.
Le bénéfice d’exploitation hors charges de restructuration a augmenté à 4,3 Mds de couronnes (371 M€), contre 4 Mds un an plus tôt et alors que les analystes tablaient sur une baisse de 1,7 Mds de couronnes. Ericsson a profité d’un gain exceptionnel de 1,9 Md de couronnes lié à la résolution d’un litige commercial. Le bénéfice net bondit lui de 66% à 2,6 Mds de couronnes (222 M€).
Le PDG Börje Ekholm a déclaré qu’il s’attendait à ce que le marché des réseaux d’accès radio (RAN) continue de baisser au moins jusqu’à la fin de l’année, alors que les clients et de grands pays comme l’Inde limitent leurs investissements.
« Si les tendances actuelles persistent, nous prévoyons une stabilisation de nos ventes au cours du second semestre, grâce à l’obtention de contrats récents et à la normalisation des niveaux de stocks des clients en Amérique du Nord », a-t-il précisé.
L’autre géant européen Nokia, qui fait face au même marché difficile, publiera à son tour ses résultats du premier trimestre jeudi.