38% de responsables de centres de données interrogé·e·s par The Register dans le cadre d’une étude menée auprès de 812 personnes, prévoient d’utiliser une infrastructure de refroidissement liquide dans leurs datacenters d’ici 2026. Cette proportion n’est que de 20% en ce début 2024.

16,3% des répondant·e·s déclarent vouloir passer au refroidissement liquide direct (DTC), qui remplace les dissipateurs thermiques par des plaques de refroidissement à travers lesquelles de l’eau ou des liquides de refroidissement chauds ou réfrigérés sont pompés.

6,5% prévoient d’opter à 100% pour du refroidissement par immersion. Cette technologie consiste à immerger l’ensemble du système dans des fluides monophasés ou dans des fluides biphasés conçus pour bouillir à la température de fonctionnement des puces ou à proximité.

Environ un sixième des personnes interrogées envisage d’utiliser une combinaison de refroidissement par DTC et par immersion dans leurs centres de données, tandis que 61,7% ne prévoient d’utiliser ni l’une ni l’autre de ces technologies au cours des deux prochaines années.

Sans surprise, ce sont les plus grandes entreprises dans le panel qui prévoient d’adopter le refroidissement liquide le plus rapidement.

Et l’étude de rappeler que le refroidissement liquide est plus efficace que l’air pour éliminer la chaleur résiduelle. 15 à 20% de la consommation d’énergie sont directement imputables aux ventilateurs utilisés pour faire circuler l’air dans les systèmes de refroidissement.

La maintenance, la complexité et le coût de la mise en œuvre, sont les trois principaux obstacles évoqués. Les systèmes refroidis par liquide nécessitent des ressources supplémentaires, de l’eau dans les installations, des CDU et, dans le cas du DTC, des collecteurs de rack pour distribuer le liquide de refroidissement aux différents systèmes. 48,6% des personnes interrogées citent également le manque d’expérience de la technologie et 41% expriment des craintes quant à d’éventuels fuites ou déversements. Enfin, 21,4% des personnes interrogées estiment que le coût d’achat et de remplacement du liquide de refroidissement constituent un défi potentiel.

Les dépenses consacrées aux technologies de refroidissement devraient passer de 12,7 milliards de dollars en 2023 à 29,6 milliards de dollars d’ici à 2030. Cependant, les techniques de refroidissement nécessitent des volumes d’eau considérables. Dans la municipalité de Neuenhagen, à l’est de Brandebourg, les hyperscalers ont dû suspendre la construction de nouveaux centres de données en raison de la baisse du niveau des nappes phréatiques.