D’après l’institut Cushman & Wakefield, la consommation d’électricité des centres de données s’est élevée à 7,4 gigawatts en 2023, soit une hausse de 55% par rapport à 2022. Cette consommation pourrait être multipliée par deux d’ici à 2026, d’après l’Agence internationale de l’énergie.
Cette très forte augmentation énergétique est liée à l’explosion de technologies telles que l’intelligence artificielle (IA) qui requiert de fortes capacités de calcul pour entraîner ses grands modèles de langage (LLM) et le stockage de volumes de données exponentiels. Microsoft a récemment annoncé vouloir tripler la capacité de ses centres de données d’ici juin 2025, du fait de la puissance de calcul supplémentaire dont a besoin l’IA pour fonctionner. Pour cela, la firme de Redmond tente d’ailleurs de se procurer un nombre record de GPU.
Toutefois, Jeff Wittich, directeur des produits chez Ampere Computing, souligne que « les plateformes sans GPU, avec des processeurs cloud native et des frameworks d’IA optimisés, maximisent non seulement les performances, mais aussi l’efficacité énergétique et l’accessibilité financière pour les charges de travail d’inférence de l’IA ». Et d’ajouter : « Lors de l’exécution du modèle Whisper d’OpenAI, des CPU Ampere offrent des performances jusqu’à 2,9 fois supérieures à celles d’un certain nombre de solutions basées sur les GPU Nvidia et peuvent consommer beaucoup moins d’énergie par inférence, en fonction de la solution GPU comparée ».
Au lendemain de la Journée de la Terre, on peut aussi en appeler à davantage de sobriété numérique.