Cinq des milliardaires présents à l’investiture de Donald Trump ont perdu 209 milliards de dollars de fortune personnelle depuis la cérémonie, selon les calculs de Bloomberg. Parmi eux figuraient les PDG de multinationales du numérique telles que Meta, Amazon et Google. Quant aux actionnaires de ces sociétés, ils ont perdu 1.390 milliards de dollars, d’après les estimations de l’agence de presse.

Le correspondant des Echos à New York note que la guerre commerciale engagée par l’administration Trump n’est pas du goût des actionnaires « qui redoutent de voir l’incertitude générée par les évolutions brutales des droits de douane entraîner l’économie dans la crise ».

La Bourse de New York est particulièrement volatile. L’indice Nasdaq a reculé de 4% en début de semaine. La valeur de l’action d’Apple a baissé de près de 5%, celles de Meta et Google de plus de 4%, celles de Microsoft et Amazon de 3% et 2% respectivement. L’action Nvidia, qui avait chuté de plus de 13% la semaine dernière, cédait encore 5% lundi. Il s’agissait de la pire journée du Nasdaq depuis 2022.

« La mise en place de barrières douanières va peser sur les résultats dès le premier trimestre », selon les prévisions de la banque américaine Morgan Stanley.

Pour Stanislas de Rémur, le PDG de OOdrive, « on peut espérer que cette correction permette une prise de conscience de l’importance de renforcer encore la tech en Europe ». « Le bousculement aux Etats-Unis est tellement violent que les Européens vont être obligés de prendre des décisions très rapides pour assurer une souveraineté qui semble fondamentale », affirme Benoist Grossmann, managing partner chez Eurazeo et co-président de France Digitale, auprès du JDN. Bruno Bonnell, à la tête de France 2030, estime également qu’ « une fenêtre d’opportunité s’ouvre pour l’Europe et la France ».