Selon une étude menée par Stratus, Hyper-V profite de son intégration à Windows Server pour venir titiller VMware dans la virtualisation en entreprise. L’écart est aujourd’hui minime.


Lorsqu’on aborde la question de la virtualisation des applications critiques en entreprises, VMware est toujours cité en première intention. Cela est en train de changer, nous démontre Stratus, un éditeur de solutions de tolérance de panne et de haute disponibilité, à l’occasion de la publication de son rapport bi-annuel Stratus Technologies-ITIC. Un changement, au profit… de Microsoft.

Selon les derniers chiffres du rapport, fruit des réponses de quelque 250 répondants du monde des services financiers, de l’industrie et de la santé – 74 % affirment avoir virtualisé des applications critiques -, Hyper-V, l’hyperviseur de Redmond aurait connu un regain de popularité. Dans l’édition 2010 de cette même étude, 78% des répondants (243 à l’époque) citaient VMware comme coeur de leur stratégie de virtualisation, et seulement 38 % indiquaient utiliser Hyper-V. Les résultats de l’étude conduite en 2011, s’ils couronnent encore la firme de Paul Maritz, montrent clairement une remontée d’Hyper-V dans leur choix : en 2011, 59 % affirment utiliser VMware contre 53 % Hyper-V. Un écart qui se réduit.

Serait-ce la preuve qu’Hyper-V a comblé un soi-disant retard sur son concurrent VMware, notamment en terme de fonctionnalités, comme nous l’indiquait en juillet 2010, Eric Cucchietti, architecture infrastructure chez Acesi ?

Stratus, de son côté, a bien un réponse. Si les entreprises utilisent Hyper-V, c’est d’abord parce qu’elles ne souhaitent pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier, semble-t-il dire. En cherchant une technologie tierce, Microsoft se positionne presque « naturellement », comme à portée de main : : « VMware a plus ou moins lancé le marché mais, comme pour toutes les technologies clés, les entreprises veulent assurer leurs arrières ; Microsoft se présente alors. Les entreprises, qui testent la virtualisation avant une mise en production, dispose déjà d’Hyper-V, sous forme de package inclus avec Windows Server. » Cette stratégie de packaging, couplée à la volonté des entreprises de ne pas se cantonner à une unique technologie, a ainsi contribué à la montée en puissance d’Hyper-V dans la virtualisation.

Stratus explique également que la généralisation de la virtualisation a entrainé la création d’autres segments en croissance sur lesquels VMware est peu présent. « Le marché de la virtualisation continue de progresser rapidement du fait, notamment, que la technologie ne vise plus uniquement les serveurs mais aussi le desktop, le stockage et les applications. D’autres éditeurs profitent davantage de cette croissance que VMware, particulièrement dans le VDI et la virtualisation d’applications », souligne Laura DiDio qui a dirigé l’étude. Laissant alors quelques parts de marché à d’autres. Et tous les regards se tournent vers Citrix : l’utilisation de XenServer a doublé en un an, nous révèle cette même étude. Cité par 9% des répondants en 2010, ils sont 18% en 2011 à utiliser la technologie de virtualisation de l’éditeur.

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