Une nouvelle réglementation européenne pourrait nuire aux entreprises émergentes des TIC. La directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers), destinée à contrôler les hedge funds,

prévoit ainsi que les fonds d’investissement fournissent chaque année un maximum d’informations sur leurs opérations, ce qui se traduirait estime l’EVCA (European Venture Capital Association) par un coût annuel d’environ 100.000 euros par entreprise soutenue.

 

Pour satisfaire à ces obligations, les jeunes pousses seraient obligées à leur tour de délivrer un maximum de données, notamment sur leur stratégie (ce qu’elles ne souhaitent pas par ailleurs pour des raisons de concurrence). Situation d’autant plus injuste pour ces dernières qu’elles seraient ainsi soumises à des contraintes plus importantes que celles imposées aux grandes entreprises. Des contraintes administratives coûteuses en temps et en argent qui les éloigneraient de leur but premier : la R&D.

De même l’emploi d’agents d’évaluation extérieurs (custodians) est mal perçu. L’EVCA estime que cela ajoute de la complexité et des coûts supplémentaires. Une étude réalisée par celle-ci auprès de ces membres révèle que 67% d’entre eux réduiraient leurs investissements dans les start up si la dirrective est adoptée telle quelle. D’autant que, selon l’association, les investisseurs européens ne pourraient plus dans ce cas intervenir en dehors du Vieux Continent.

L’EVCA a donc envoyé une lettre de protestation au parlement européen signée par près de 500 de ses membres.