Sur un marché mondial du test logiciel en croissance, la France comble petit à petit son retard, s elon PAC. La part des offres de testing est de plus en plus importante dans les dépenses IT – devant les services.

 

Sur le marché du test logiciel, la France comble son retard. C’est une des conclusions de la dernière étude du cabinet Pierre Audoin Consultants, qui a analysé le marché des services de testing dans le monde entier. Cette tendance, mise en relief par PAC, vient confirmer le sentiment qui s’était dégagé de la 2e journée française des tests logiciels, en avril dernier. A l’époque, si le test était toujours considéré comme le parent pauvre du développement, il apparaissait toutefois qu’une forte prise de conscience de son imprtance par les entreprises commençait à émerger, comme en témoignait par ailleurs Bernard Homès, président du Comité français des tests logiciels (CFTL), organisateur de l’événement.

Un dynamisme que l’Hexagone tire aujourd’hui d’un marché mondial en progression, semble dire PAC, qui rappelle que “les dépenses liées au test sont parmi les plus fortes croissances de l’ensemble des dépenses IT et elles vont continuer de croître à un taux annuel cumulé supérieur à 5% à l’échelle mondiale au cours des années à venir.” Au total, environ 79 milliards d’euros seront dépensés en 2010 dans le testing à l’échelle mondiale et cette tendance devrait perdurer jusqu’en 2014, date à laquelle les services de tests pèseront pour environ 100 milliards d’euros souligne PAC.

La France, de son côté, s’assoit aujourd’hui sur un marché des tests de presque 500 millions d’euros, indique Arnold Aumasson, directeur des activités testing chez PAC France. Et surtout, souligne-t-il, affiche une croissance de 5 à 7 points supérieure à celle des services IT”. Ce qui fait de l’Hexagone le meilleur élève de l’Europe, selon lui, et parle d’une reconnaissance légitime sur le marché. Au coude à coude avec la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Mais, nuance-t-il, « si dans le domaine des tests dans l’embarqué (STI), la France est très largement devant ses voisins européens, elle demeure nettement en retrait dans les tests liés à l’informatique de gestion [deux segmentations effectuées par PAC, NDLR] ».

Selon lui, cette montée en puissance progressive des tests logiciels est notamment dû à la place très critique prise aujourd’hui par l’informatique dans les entreprises. “Il existe une prise de conscience qu’un logiciel n’a plus le droit de bogguer. Deux heures de plantage pour un site de e-commerce et ce sont des milliers d’euros qui s’échappent”, commente-t-il. Clairement les risques occasionnés par un défaut logiciel sont devenus trop fortement préjudiciables pour les entreprises.

“Auparavant, les tests étaient vécus comme une contrainte dans les développements, abordés en fin de projet et comme une variable d’ajustement pour les délais, commente-t-il, mais aujourd’hui, il existe une volonté dans les entreprisee de le remonter dans la chaîne de valeur pour que le logiciel soit conforme aux exigences”.

Conséquence directe, les sociétés de services investissent dans le domaine. “On assiste une recrudescence des recrutements Et des développeurs en interne glissent notamment vers le domaine du test”, explique-t-il. En parallèle, des projets de tests sont “de plus en plus déployés dans les centres de services, où l’on retrouve parfois des centres de tests dédiés”. Un véritable mieux donc pour un filière qui “commence à voir émerger de vrais profils et se dessiner de vraies carrières”.

Gageons que l’édition 2011 de la Journée Française des Tests Logiciels (JFTL), le 5 avril à Paris – soit le reflet de cette tendance. Microsoft, HP, Sopra, ps_testware, Neotys et Acial, notamment, ont déjà annoncé soutenir l’événement.

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