Microsoft France a décidé d’ouvrir ses Techdays en donnant un coup de projecteur sur les développeurs, rappelant qu’ils constituent le poumon de son éco-système.

Les développeurs sont le moteur principal de Microsoft. C’est le message que l’on pouvait retenir lors de la première journée des Microsoft Techdays, qui se tiennent du 7 au 9 février au Palais de Congrès de Paris. Une édition 2012 qui s’est ouverte sur une conférence entièrement adressée aux communautés de développeurs de la firme de Redmond – une première depuis le lancement de la manifestation en 2007. Il s’agit de « replacer le développeur au centre de la stratégie de l’entreprise», lance Jean Ferré, directeur de la division Développeurs de Microsoft France, en ouverture. Le ton était donc donné. Les développeurs seront les stars de cette première journée. Et Microsoft ne jure plus que par eux.

Comme un symbole, l’éditeur a ainsi souhaité donner un puissant coup d’éclairage, d’abord sur ses communautés, puis très logiquement sur l’ensemble des pièces de son éco-système : les outils de développements bien sûr, le support du multi-langages, le prochain Windows 8 et son interface Metro, le support des standards Web, Azure, et enfin les nombreux terminaux sur lequel Microsoft apparait (PC, smartphones, Web, consoles de jeux). «Nous souhaitons développer une éco-système sur lequel on va pouvoir développer des applications», résume Jean Ferré. Le message est clair : Microsoft bâtit un éco-système remodelé, façonné autour de ses piliers que sont le Cloud, Windows, Windows Phone, Azure et la Xbox. « On prépare une unification des terminaux, on restructure et on aligne des ressources pour pousser en ce sens», souligne Marc Jalabert, directeur de la division Grand Public et Opérateurs de Microsoft.

On se rappelle par exemple que Microsoft a décidé de fusionner sa conférence MIX, tournée vers les développeurs et les designers, avec un événement plus global (dont on ne connait pas l’identité).

Mais cette remodélisation de l’éco-système des développeurs Microsoft est également une conséquence directe du ralliement de l’éditeur aux technologies du Web, d’abord dans son Windows Phone, mais surtout dans Windows 8 et sa future interface Metro. A la clé, le support de HTML 5, CSS et Javascript, qui forment les composantes clé du développement d’applications sur le prochain OS de la marque. Une façon également d’attirer la communauté des développeurs Web qui viendra ainsi étoffer la prochaine MarketPlace associée au système.

Décomplexifier l’éco-système

Pour l’heure, il s’agit d’abord de dé-complexifier l’éco-système du groupe que les développeurs jugent trop compliqué, indique Jean Ferré, citant une étude menée auprès des développeurs historiques de la marque. Et également de répondre à leurs interrogations sur le positionnement du groupe en terme d’interopérabilité. Une question à laquelle Microsoft répond en vantant le support d’HTML 5 qui occupe «une place centrale dans les outils de la marque», puis évoquant l’ouverture à Java ou encore les récents supports de Hadoop et de NoSQL (à l’image de MongoDB).«L’intéropérabilité est une question de vie ou de mort», lance Jean Ferré, rassurant. Une façon de caresser le développeur dans le sens du poil et lui faire les yeux doux.

Sans oublier sa communauté historique, Microsoft a évoqué «le vaisseau lourdement armé» que constitue Visual Studio 2011, actuellement en version bêta. Le groupe de Redmond mentionne à ce propos un futur portail Web qui permettra «de fluidifier des échanges entre toute la chaine de valeur des développements». Dans une démonstration, un responsable du groupe explique que cet outil permet également de gérer des backlogs, d’organiser des sprints, comme on pourrait le faire avec Scrum.
Le compilateur as-a-service Roselyn y est également mentionné, sans oublier la modernisation de C++ et du framework .NET 4.5.

Uniformiser la qualité des applications

Restera alors à orchestrer la vague des applications promises vers la MarketPlace du groupe. Si Microsoft compte appliquer un processus de vérification et de certification rigoureux, l’éditeur a également proposé des guides techniques afin de, non seulement permettre à des développeurs de penser ergonomie, mais également de proposer un cadre technique afin d’uniformiser et d’optimiser la qualité des applications. « Metro fournit un style que les designers peuvent s’approprier tout comme les développeurs. Des «gabarits» pour formater le contenu, l’aligner, le mettre en colonne, proposer un code couleur, par exemple.

 

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