Pour sa conférence annuelle réunissant les directeurs informatiques, développeurs et intégrateurs Microsoft, l’éditeur a fait le point sur ses différents outils, notamment ceux complémentaires à Visual Studio 2013.


Jean Ferré, directeur de la division DPE,  ouvrait les trois journées des Techdays au Palais des congrès devant une grande salle quasi comble, remplie en grande partie par des intégrateurs et des étudiants en informatique. La première journée, consacrée aux développeurs, a mis en scène les nouveaux outils de tests et de développement dans le cloud offerts par l’éditeur, en particulier  tous les outils complémentaires à Visual Studio 2013, la plateforme de référence.

Pour Jean Ferré Microsoft serait entré dans une nouvelle ère du « Do more»  les premiers mots de  Satya Nadella, notre nouveau PDG qui  est un ancien développeur. Ses premières actions ont été de parler d’innovation, mais aussi d’open source. Do more, c’est d’abord mieux profiter des outils et créer des applications novatrices. C’est un message pour les développeurs ».


Open source le mot a été lancé et lors de la conférence de presse concluant la matinée, Jakob Harttung, l’ex directeur du développement est devenu évangéliste en chef et il a pu mettre l’accent sur la politique d’ouverture de Microsoft et par exemple de l’ex team foundation Service (TFS) appelé désormais Visual studio On line. Jusque-là, TFS était payant mais désormais jusqu’à cinq utilisateurs ce sera gratuit. Mais selon Pierre Lagarde, responsable des développeurs,  les outils « on premise », appelés team foundation Server, les outils que l’on exploitera chez soi, restent payants.  


Néanmoins, la firme ne cesse de faire référence à sa librairie en ligne, son Repository Codeplex ( codeplex.com), lancé en 2006, sur lequel on retrouve pas mal de projets et outils gratuits prêts à l’emploi. Il faut noter que TSF permet de piloter des projets de Git (Open Source) afin d’inciter les développeurs à utiliser à terme les outils Microsoft dont le grand handicap est justement d’être payants face à des dizaines de frameworks gratuits.

Interrogé sur le fait que l’open source chez Microsoft pouvait ressembler à un morceau de fromage sur une tapette à souris, Jakob Harttung esquivait d’un sourire en précisant : « C’est une manière de voir  nos développements ». La firme a mis aussi en avant les outil de développement d’applications en ligne pour mobiles, au delà des App studio, Azure Mobile service, des outils pour Windows Phone 8 qui sont encore en c++, les autres outils étant en cours de développement. Blue, la nouvelle interface de Windows phone sera la nouveauté à suivre en mars à la conférence Build proposée aux développeurs. Elle ne serait pas au programme du Mobile world Congress, fin février.


Pour illustrer les usages originaux des outils Microsoft, la firme de Redmond avait invité la firme Dotvision, un spécialiste du développement 3D. Dotvision s’est fait connaître récemment grâce à l’incrustation de données dans des reportages vidéo de « ski extrême » promus par Red Bull où les coordonnées GPS, la vitesse, l’inclinaison de la pente, renforcent l’impact de l’image.

L’interface 3D  du programme Babylon GS s’intègre a Internet Explorer IE11 (via un cocktail de Javascript, de Web GL). L’éditeur Dotvision, pour obtenir des données en temps réel, s’est aussi spécialisé dans les objets connectés et œuvre dans le domaine de l’énergie, du mouvement, souvent cité comme le « motion »  du GPS.

Selon son créateur; Guillaume Pelletier (notre photo ci-dessous) le programme  Babylon créerait du code  digne du « natif pur d’il y a deux ans ». L’interface 3D dans le domaine sportif, via le Javascript, resterait un langage assez rapide d’accès surtout s’il s’interface sur les processeurs graphiques des récents mobiles.

« On a rajouté  aux vidéos des informations géographiques et du « motion » enregistrés sur nos appareils connectés qu’il s‘agisse de mobiles ou des sondes. Toutes ces informations donnent du sens aux vidéos « live », précisait le fondateur lors de la conférence du Palais des Congrès. « On travaille souvent dans le domaine évènementiel avec du tracking temps réel.  La traversée de Paris ou les courses de stand up Paddle ont été les moyens de nous faire connaître ».


Azure et Big data Vtraffic, s’affiche comme  le premier opérateur de services d’information trafic routier en temps réel en France,  et son service est hébergé sur Azure, la plateforme de cloud de Microsoft. Il exploite depuis peu les outils de Big data d’Azure avec HD insight.  Il s ‘interface ainsi avec outils de Business Intelligence de Microsoft, tels que PowerPivot et Power View exploité par SQL Server, HDInsight permet d’analyser facilement les données Hadoop collecté par différents services pour en avoir un aperçu pertinent.

Le site internet V-Traffic  est ouvert  sous les trois types de mobiles (Android, IOS et windows phone), il informe mobiles, radio et tv sur l’état du trafic routier en temps réel et des évènements de circulation comme la récente grève des taxis. Vtraffic exploite les services Azure depuis 2011.

Pour  François Simoes, responsable de opérations pour V-Traffic.com : «  Info trafic subit de fortes contraintes liées aux utilisations  mobiles sur des  périodes courtes et l’avantage d’Azure, c’est son côté autoscalable, la possibilité de voir de nouveaux serveurs délester la charge de trafic sans avoir à intervenir. C’est essentiel pour les applis mobiles ».


Sur Le CDN d’Azure et sur un plan plus européen, Vtraffic aurait de nombreux projets. « Le traitement pour les mobiles nécessite de nouveaux outils et HD insight c’est du hadoop à la volée très pratique. C’est à la demande par une simple requête . On exploite des Qbench et du CCiss. On fait même beaucoup de  tests avec  des clusters . On exploite SQL serveur et iss mais aussi du  Mongo DB  et du format JSON . Pour nous, l’info, c’est comme du pétrole,  on le filtre on le raffine et on le revend aux opérateurs et exploitants de flottes de GPS ». 


Dans un registre grand public edjing, une application mobile d’animation de soirée, présentait aussi ses récentes innovations, en particulier l’intégration d’objets connectés. Téléchargé à plus de 14 millions d’exemplaires, son logiciel permet d’enchaîner les musiques et d’effectuer différentes effets DJ. L’éditeur qui emploie plus de 20 personnes, est basé sur un modèle freemium. Sa nouvelle interface qui intègre des lampes connectées permet dorénavant de transformer son domicile en une véritable boîte de nuit. Cloud et Mobiles, poussés par l’acquisition de Nokia, sont les vedettes de cette édition des Techdays.

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