En désaccord complet avec la direction de SFR, l’UNSA et la CFDT refusent de signer un accord collectif concernant le PSE annoncé en mars dernier par Altice, la société-mère de SFR. Ce plan de départs, censés être volontaires, prévoit la suppression de 1.700 postes dont 400 dans les boutiques de la marque au carré rouge. Il a été retoqué à la fin septembre par le tribunal judiciaire de Paris.

Depuis le 6 octobre, les discussions sur la nouvelle mouture proposée par la direction piétinent. Le point mort a été atteint mardi dernier lors d’un comité social et économique de la société.

Les deux principaux syndicats au sein de l’entreprise de télécom arguent que ce PSE n’a pas de justification économique. En effet, en 2020, la société a enregistré une hausse de 2,4% de son chiffre d’affaires, à 10,6 milliards d’euros, et une hausse de son Ebitda de 3%. De plus, elle a perçu des aides publiques durant la crise sanitaire. « L’argument de la direction tiré de difficultés économiques et de la détérioration de sa situation suite à la crise de la Covid-19 pour justifier de la réouverture de la procédure de consultation sur les orientations stratégiques n’est pas justifié », a conclu la justice.

L’UNSA et la CFDT évoquent les refus répétés de la direction de garantir – au-delà de 2022 – l’emploi des salariés ayant décidé de rester. Les syndicats regrettent également une « absence totale de mesures de prévention et de résorption des risques psychosociaux » et une « absence de transparence de la direction ».

Si les négociations restent au point mort, la direction de SFR annonce qu’elle va demander une nouvelle demande d’homologation du PSE auprès de la Drieets (ex-Direccte) qui se retrouvera dans la position de trancher.