IBM annonce avoir développé le premier composant électronique en 2 nanomètres. Pour comparaison, les semi-conducteurs les plus performants du monde sont actuellement en 7 nm et l’Europe ne dispose pas encore de fonderie capable de fabriquer des composants de moins de 22 nm.
Le communiqué de Big Blue indique que cette puce devrait être 45% plus performante pour une consommation d’énergie de 75% inférieure à celle des puces les plus avancées actuellement. Avec cette innovation, 50 milliards de transistors pourraient tenir sur une puce de la taille d’un ongle.
L’annonce résonne fortement à l’heure où les fabricants de semi-conducteurs font face à une pénurie de composants qui pourrait durer plusieurs mois, voire plusieurs années.
« Nous prévoyons que le déséquilibre entre l’offre et la demande (de puces électroniques) persistera encore quelques trimestres, avec le risque que cela dure jusqu’en 2022 », déclarait mardi dernier Reinhard Ploss, président du directoire d’Infineon, fabricant allemand de semi-conducteurs.
Soucieuse de sa compétitivité et de sa souveraineté technologique, l’Union Européenne veut créer une alliance industrielle regroupant les principales entreprises et centres de recherche européens dans le domaine. La Commission européenne a annoncé vouloir doubler le niveau de production de la région (de 10% à 20% de parts de marché mondial) d’ici à 2030.