Avec son offre Flexible 4 Business, l’opérateur a pour objectif d’aider les entreprises à bâtir et à exploiter leurs clouds privés, avec bien sûr l’arrière-pensée de les migrer un jour vers ses offres de cloud public.

 

Alors que d’autres rêvent du grand soir, celui où les entreprises basculeront l’intégralité de leur production informatique dans le nuage, Orange Business Services (OBS) garde les pieds sur terre. La division réseaux et services pour les entreprises du groupe France Télécom a ainsi dévoilé cette semaine Flexible 4 Business, une offre basée sur des composants vBlock (issus de l’alliance Cisco, EMC, VMware) qui se concentre essentiellement sur le modèle de Cloud privé. Pour l’instant.

Dans le cadre de cette nouvelle offre, OBS se propose de mettre en œuvre et de déployer des offres de Clouds privés chez ses clients en s’appuyant sur les composants VBlock d’Acadia, la filiale commune à Cisco, EMC et VMware. L’idée générale est qu’Orange prendra en charge la conception, l’installation et la gestion de l’infrastructure de Cloud privé de ses clients sur base Acadia. Le tout selon plusieurs modes de facturation qui peuvent aller d’un mode mélangeant Capex (pour l’infrastructure) et Opex (pour les services et la gestion des opérations) – un mélange traditionnel dans les grands contrats d’outsourcing -, à un mode 100 % Opex. Ces Clouds privés pourront être installés soit dans les datacenters des clients soit dans ceux d’Orange, voire dans ceux de tiers.

Les composants de l’alliance VCE : VMware, Cisco et EMC

L’offre Flexible 4 Business s’appuie sur la couche réseau et serveurs de Cisco, sur les briques de stockage d’EMC – notamment les baies SAN Symmetrix V-Max et Clariion – et sur les outils de virtualisation de VMware, notamment ESXi, vCenter et vCloud Director. La mise en œuvre de ce dernier devrait d’ailleurs ouvrir la porte à une évolution de l’offre vers le Cloud hybride (d’ici le début de l’année 2011), qui permettra aux entreprises clientes de l’opérateur de basculer dans le nuage Orange certaines de leurs machines virtuelles, en cas de pic de charge ou dans le cadre de projets spécifiques.

Prudent, Vivek Badrinath, le patron d’OBS, a expliqué que l’offre n’a rien de figé et qu’elle peut être personnalisée au gré des besoins des clients (en fonction des niveaux de services exigés, des systèmes déjà en place chez le client, etc.). Bref, en attendant que les entreprises soient prêtes à confier plus largement leur production informatique à l’infrastructure mutualisée d’un tiers, Orange se propose d’accompagner les entreprises dans leur migration vers le Cloud en les aidant tout d’abord à bâtir un Cloud privé avec, bien sûr, l’envie de les guider tôt ou tard vers des offres reposant sur ses propres datacenters.

Pas d’ambition dans le Saas


Mais s’il affiche des ambitions fortes dans le Cloud d’infrastructure, Orange n’a pas l’intention de devenir un fournisseur de solutions SaaS à grande échelle. C’est du moins ce qu’affirme Vivek Badrinath. L’opérateur entend maintenir ses verticaux traditionnels, notamment dans le domaine des outils collaboratifs, de la sécurité et du backup de données (sur une infrastructure EMC), mais ne souhaite pas aller marcher sur les plates-bandes des grands acteurs des progiciels en mode Saas. Ce qui ne devrait pas empêcher l’opérateur de poursuivre dans sa démarche d’outsourcing (OBS exploite par exemple une bonne part des applicatifs SAP de GDF).

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