Nvidia a présenté des résultats en net recul pour son troisième trimestre fiscal clôt fin octobre. Le fabricant de puces enregistre un chiffre d’affaires de 5,93 Md$, en  baisse de 17% d’une année sur l’autre, dépassant malgré tout les 5,77 Md$ attendus par les analystes. La marge brute se tasse à 53,6% contre 65,2% un an plus tôt et le bénéfice net plonge de 72% à 680 M$. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 58 cents alors que les analystes tablaient sur 70 cents.

L’activité jeu, en recul de 51%  à 1,57 Md$, atterrit brutalement après son boom pendant la pandémie. Nvidia lance sa nouvelle génération de GPU Ada Lovelace à des tarifs plus élevés que la génération précédente, alors que les stocks de cette dernière restent élevés et que la demande se tarit. La situation est pire sur le segment professionnel où les revenus chutent de 65% à 200M$.

Nvidia peux heureusement compter sur des ventes solides dans les datacenters.  Elles progressent de 31% d’une année sur l’autre pour s’établir à 3,83 Md$.  La demande est tirée par les fournisseurs de services cloud américains mais Nvidia doit composer avec les nouveaux contrôles à l’exportation qui l’empêchent de fournir ses puces d’IA les plus puissantes (A100 et H100) aux entreprises chinoises. Nvidia a lancé en novembre un nouveau GPU (A800) moins puissant qui lui permet de prolonger ses exportations.

Le segment automobile et embarqué apparait comme un relai de croissance prometteur, avec des ventes en hausse de 86% à 251 millions de dollars.

« Nous nous adaptons rapidement à l’environnement macroéconomique, corrigeons les niveaux de stocks et ouvrons la voie à de nouveaux produits », a commenté dans un communiqué Jensen Huang, fondateur et PDG de NVIDIA.

Pour le trimestre en cours, Nvidia s’attend à une légère hausse de son chiffre d’affaires d’un trimestre sur l’autre, avec des revenus autour de 6 Md$, mais qui seraient en baisse de 22% d’une année sur l’autre. Le lancement des produits de nouvelle génération devrait toutefois permettre à la marge brute de rebondir à 63,2%.