EMC emporte finalement Data Domain contre Netapp. L’opération, qui devrait être finalisée dans le courant du mois, apparaît avant tout comme défensive, EMC possédant déjà plusieurs technologies de déduplication.

 

 

 

EMC gagne finalement son match par KO contre Netapp pour le contrôle de Data Domain. Deux jours après qu’EMC ait relevé son offre de 1,9 à 2,1 milliards de dollars sur Data Domain, Netapp a annoncé qu’il ne reverrait pas sa dernière proposition à la hausse, ce qui a eu pour effet d’annuler le processus de fusion entamé fin mai. EMC a aussitôt annoncé avoir signé avec Data Domain un protocole d’accord définitif pour le rachat de ce dernier. Une acquisition qui devrait être finalisée ce mois-ci.

 

 

L’acharnement d’EMC à prendre le contôle de Data Domain au détriment de Netapp laisse les observateurs dubitatifs. EMC commercialise déjà plusieurs technologies de déduplication, dont celle de Quantum et la sienne, issue du rachat d’Avamar. Certes, la technologie de Data Domain fait référence, mais son rachat risque de remettre en cause la stratégie suivie jusqu’à présent par EMC, en le poussant vraisemblablement à rompre avec Quantum, qu’il avait pourtant lui-même contribué à sauver. Ce que Jay Kidd, patron du marketing de netapp a résumé ironiquement en déclarant : « EMC va avoir du travail de déduplication à faire avec ses technologies de déduplications. »

 

 

Du côté du channel, il faudra attendre la fusion effective pour connaître la politique que souhaite mettre en œuvre EMC. En France, Data Domain ne compte qu’une poignée d’intégrateurs suivis en direct, parmi lesquels FPS ou Antemeta. D’ailleurs, considérant qu’il avait pris un ou deux ans de retard sur son plan de marche par rapport aux autres pays européens, Data Domain avait signé fin 2008 avec le grossiste à valeur ajoutée Exclusive Storage pour qu’il l’aide à développer son réseau et à générer de nouvelles opportunités.