L’opérateur intégré Nasca Group annonce la cession d’Infralis, sa filiale infrastructures, à son concurrent Prizz Telecoms pour se recentrer sur Netalis, son activité opérateur de services. La transaction porte sur le transfert, sous la forme d’une cession-bail, de son réseau de près de 700 km de fibres optiques et de sa trentaine de points de présence répartis en Bourgogne-Franche-Comté, en Alsace et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Prizz Telecoms reprend les actifs mais pas les salariés qui sont tous repositionnés au sein de Netalis.
Ayant reçu plusieurs offres intéressantes, Nasca Group a retenu celle d’InfraCorp et de sa filiale Prizz Telecom pour quatre raisons principales : la qualité d’exploitation de son infrastructure, son catalogue de services étendu, l’adéquation de ses grilles tarifaires avec ses besoins et, bien sûr, sa valorisation d’Infralis, confie Nicolas Guillaume, président de Nasca Group (photo). Cerise sur le gâteau, InfraCorp reste un opérateur neutre, dépourvu de toute filiale opérateur de services susceptible de concurrencer Netalis.
Nasca Group ne divulgue pas le chiffre d’affaires d’Infralis mais Nicolas Guillaume indique que l’activité vente de gros aux opérateurs n’était pas significative et que le groupe ne parvenait pas à la faire décoller. Confronté à une concurrence accrue dans le domaine des infrastructures et à la nécessité d’atteindre une taille critique pour rester compétitif, Nasca Group a donc fait le choix de s’en séparer.
Le groupe n’abandonne pas pour autant la vente indirecte qui reste un axe de développement important. Netalis, qui réalise 5 M€ de chiffre d’affaires annuel avec une vingtaine de salariés, compte ainsi une petite quarantaine de partenaires actifs à qui il entend continuer à proposer une offre centrée sur la connectivité. L’opérateur conserve son cœur de réseau, ses adresses IP, ses boxes…
Mais son objectif est désormais de développer son catalogue de services autour de la connectivité. L’opérateur est ainsi en train de monter une plateforme complète de téléphonie sur IP. Un service qui était jusqu’à présent externalisé mais sur lequel il compte désormais capitaliser pour créer des services associés de collaboration et de communication unifiée.
Netalis souhaite également se développer sur la cybersécurité et sur l’hébergement de proximité. Un partenariat a été annoncé avec le luxembourgeois Gcore en octobre pour héberger ses serveurs de calcul intensif dans les centres de données régionaux de son partenaire nLighten. D’autres partenariats vont rapidement suivre, prévient Nicolas Guillaume.