A l’instar du régulateur britannique le mois dernier, la Commission européenne exprime ses inquiétudes sur le projet de rachat de VMware par Broadcom. Mercredi 12 avril, elle a livrée sa conclusion préliminaire et fait savoir à Broadcom que selon elle l’acquisition pourrait restreindre la concurrence sur le marché de certains composants matériels interopérables avec les logiciels de virtualisation de VMware.

Ouverte en décembre dernier, l’enquête approfondie cherche à déterminer si l’acquisition est de nature à restreindre la concurrence sur le marché de composants (réseau et stockage) et d’entraver le développement de produits par d’autres fournisseurs. Une autre inquiétude est que Broadcom commence à grouper la vente des logiciels de virtualisation de VMware avec celle de ses propres logiciels et cesse de proposer les logiciels de virtualisation de VMware en tant que produits autonomes.

« Broadcom est le premier fournisseur d’HBA FC [contrôleurs hôtes de bus fibre channel] et d’adaptateurs de stockage. Les marchés sont très concentrés. Si les concurrents de Broadcom n’ont plus la capacité de livrer concurrence sur ces marchés, il pourrait en résulter une hausse des prix, une baisse de la qualité et un ralentissement de l’innovation pour les clients professionnels et, en fin de compte, pour les consommateurs », déclare la Commission dans un communiqué.

La balle est maintenant dans le camp de Broadcom qui peut avoir accès au dossier de la Commission, répondre au griefs et demander à être entendu. La Commission a jusqu’au 21 juin 2023 pour prendre une décision finale.