LDLC poursuit sa normalisation. Comme anticipé par les dirigeants du groupe, le chiffre d’affaires s’est affiché en net retrait (-24,8%) sur le deuxième trimestre de son exercice fiscal 2022-2023, à 127,6 M€. Ce qui donne pour l’ensemble du premier semestre, des revenus en recul de 23,9% à 253,9 M€ (à comparer aux 333,5 M€ du premier semestre 2021-2022).
Olivier de la Clergerie, directeur général du Groupe invoque un moindre renouvellement qu’il attribue à l’important taux d’équipements neufs en sortie de crise Covid mais aussi à la pression supplémentaire qu’ont exercée la hausse des prix de l’énergie et l’appréciation du dollar par rapport à l’euro.
Ce sont les activités BtoC qui enregistrent le plus fort recul : -29,6% par rapport au 1er semestre 2021-2022, à 166,4 M€. LDLC rappelle à ce propos qu’il souffre d’un effet de base défavorable, les limitations de déplacements pendant les confinements de la période Covid ayant entraîné une réallocation des budgets, notamment vers les achats high-techs.
Les boutiques enregistrent une baisse plus modérée de -8,8%, à 52,3 M€. Le fait que le groupe a poursuivi l’extension de son réseau, ouvrant 10 nouvelles boutiques depuis le début de l’exercice, a probablement contribué à limiter le recul des ventes. L’enseigne compte désormais plus de 70 points de ventes et prévoit d’en ouvrir encore une dizaine d’ici à la fin de l’exercice car qu’elle n’en avait ouvert que six sur l’ensemble de l’exercice précédent.
Les activités BtoB ont également reculé mais de manière moins marquée (-11,4%) que le BtoC, à 81,1 M€. Affectées par les hausses du coût de l’énergie et les variations très fortes du dollar, les entreprises ont eu tendance à décaler leurs dépenses d’équipement, explique en substance LDLC dans son communiqué.
Le Groupe reste néanmoins optimiste pour la suite de son exercice. « Malgré ces aléas conjoncturels, nous attendons une activité plus soutenue sur le deuxième semestre avec un marché porté par les innovations produits, et où nous bénéficierons également d’un effet de base plus favorable », expose-t-il dans son communiqué. Et, « même si le contexte peut impacter à court terme les niveaux économiques normatifs du Groupe, il ne remet toutefois pas en cause leur niveaux à moyen terme ».
La mise en service en septembre de son nouvel entrepôt de St Quentin-Fallavier devrait contribuer à soutenir l’activité en traitant de manière optimale les flux logistiques des boutiques. Le Groupe explique également vouloir poursuivre l’expansion de son réseau de boutiques et, à ce titre, privilégier le déploiement de succursales, quitte à recourir à l’acquisition de fonds de commerce existants.
Enfin, LDLC va continuer d’investir dans la notoriété de sa marque. Après une première campagne TV nationale en mai-juin 2022, puis 1.500 nouvelles insertions en août sur les chaines historiques et la TNT, un troisième volet est programmé pour les fêtes de fin d’année. Une campagne complétée par une opération chez McDonald’s en association au jeu Monopoly permettant de gagner des bons d’achats valables dans ses boutiques.