Les relations ne sont pas toujours roses entre Oracle et ses actionnaires. Après avoir échoué pendant six ans à se faire entendre, la firme de Redwood Shores espère que les investisseurs approuveront finalement son plan de rémunération des dirigeants lors de l’assemblée générale du 14 novembre, révèle The Register. Le géant des bases de données souhaite également que les actionnaires s’opposent aux propositions de certains d’entre eux qui souhaitent rendre publics les écarts de rémunération entre les sexes ainsi que les dépenses en matière de lobbying de l’entreprise.

Ces votes étant consultatifs, un plan de rémunération a toutefois déjà été mis en place. Il prévoit notamment que les stock-options soient distribuées en fonction des résultats de l’activité cloud et de la capitalisation de la société. Or, un document déposé à la SEC cette semaine indique qu’aucun des principaux dirigeants d’Oracle n’a eu droit à ce confortable complément de rémunération pour l’exercice clos le 31 mai dernier. Sont concernés le directeur et fondateur d’Oracle Larry Ellison, les deux co-CEOs Mark Hurd et Safra Katz, ainsi que le responsable du développement Thomas Kurian, qui comme on le sait a quitté la société « pour une période indéterminée » à cause d’un différent avec Larry Ellison.

Les stock-options basées sur la performance des dirigeants sont divisées en sept tranches. L’une d’elles n’est accordée que si le cours moyen de l’action atteint au moins 80 dollars pendant 30 jours civils. Les six autres ne sont offertes que si la société atteint ses objectifs en matière de cloud et de capitalisation boursière. Le document transmis au gendarme de la bourse précise qu’aucun de ces sept objectifs n’a été atteint, ce qui ne surprendra pas beaucoup d’observateurs.

Cependant, ces dirigeants ne sont pas trop à plaindre puisqu’en revanche les primes liées à la croissance avant impôts ont considérablement grimpé. L’an dernier, chacun d’entre eux avait touché 705.464 dollars de prime. Cette année, avec une croissance du bénéfice non-GAAP avant impôts de 1,8 milliard de dollars, les dirigeants engrangent chacun une somme de 3,6 millions de dollars. Ces primes s’ajoutent à leur salaires, inchangés depuis 2012. Larry Ellison se contente d’un dollar symbolique par an, tandis que Safra Catz et Mark Hurd reçoivent chacun 950.000 dollars, Thomas Kurian perçoit quant à lui 800.000 dollars.