Moody’s a abaissé d’un cran la note d’Alcatel-Lucent, incapable selon l’agence de générer du cash flow. Au même moment l’équipementier a fait des annonces à Interop qui ont dopé le cours de l’action.

 

Moody’s a abaissé mardi d’un cran, de B1 à B2, la note à long terme d’Alcatel-Lucent. Celle-ci est désormais assortie de la mention « stable » au lieu de « négative », l’agence n’envisageant pas de modification dans les prochains mois.

Dans un communiqué, Moody’s explique qu’en 2012 à nouveau, l’équipementier ne sera pas en mesure de générer de la trésorerie libre positive. L’agence constate que depuis la fusion intervenue en 2006 entre Alcatel et Lucent, le groupe a consommé sa trésorerie.

« Etant donné l’activité terne en matière d’investissement des opérateurs télécoms européens et l’évolution technologique vers des domaines dans lesquels Alcatel-Lucent est moins compétitif que dans les produits traditionnels, Moody’s croit que les succès de la société dans le routage/commutation, les réseaux haut débit et certains marchés comme les USA, la Chine et la France ne sont probablement pas en mesure d’assurer une croissance substantielle du chiffre d’affaires de la société en 2012 », précise le communiqué. L’agence estime par ailleurs que le plan mis en place par le groupe visant à réduire de 200 millions d’euros ses coûts fixe annuels et d’abaisser de 300 millions ses coûts variables ne suffira pas à renouer avec une profitabilité raisonnable.

Curieusement, la décision de Moody’s n’a pas eu d’impact négatif sur le cours de l’équipementier qui au contraire progressait mercredi. Il est vrai qu’Alcatel annonçait au même moment au salon Interop de Las Vegas qu’il étendait les capacités de son module de commutation à haute capacité Mesh de 10 à 40 GigE afin d’augmenter les performances des centres de données offrant des services dans le cloud. Une nouvelle qui semble donc avoir rassuré les investisseurs.