Michel Combes, Pdg d’Alcatel-Lucent, a tracé les grandes lignes de sa stratégie à venir à l’occasion de l’Assemblée générale des actionnaires : « revoir l’ensemble du portefeuille de produits du groupe »
et même le « désengager » des contrats et des régions « non rentables », rapportent LesEchos. Et nos confrères du Monde de citer : «Nous devons sans tabous revoir l’ensemble de nos choix et de nos convictions. Notre entreprise ne peut pas rester un généraliste des télécommunications ; pour cela nous devons faire des choix dans notre portefeuille de produits.»
Arrivé aux commandes d’Alcatel-Lucent début avril, Michel Combes semble donc endosser son habit de financier. Et cela tombe bien : il fut directeur financier et directeur exécutif de France Télécom, à l’époque de Thierry Breton, avant de subir les purges de Didier Lombard et de rejoindre TDF pour en prendre la direction en 2006. Entre 2008 et 2012, il a assumé la direction générale de Vodafone Europe.
En prenant la tête d’Alcatel-Lucent, il hérite d’une situation difficile : début février, le groupe a annoncé des résultats 2012 en berne, renouant avec les pertes, pâtissant d’une conjoncture difficile et de la concurrence agressive de ses concurrents chinois. Surtout, l’équipementier a fini 2012 avec une trésorerie nette de seulement 126 M€. De quoi expliquer qu’il ait récemment gagé son portefeuille de brevets pour obtenir une ligne de crédit de 1,6 Md€ et que Michel Combes fasse du redressement de la trésorerie une priorité.
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