Une étude réalisée par The Hackett Group, fait état de plus d’un million d’emplois IT délocalisés au niveau mondial depuis 2000, dont près de 300.000 pour la seule année 2009. Et cela définitivement.


 

La presse outre-Atlantique se fait l’écho d’une étude réalisée par The Hackett Group, selon laquelle la crise porterait un coup fatal au marché du travail américain, particulièrement dans le secteur technologique. Entre 2010 et 2014, environ 2 millions d’emplois issus des services d’infrastructures, des centres d’appels et des centres de données devraient ainsi être perdus. Une grande majorité d’entre eux prendraient le chemin de l’offshore, sans espoir de retour.

En 2009, 300.000 emplois de ces secteurs ont déjà disparus dans le monde estime le cabinet conseil, dont la moitié pour les seuls Etats-Unis. Si l’on tient compte des 330.000 postes balayés dans la finance et les ressources humaines, on arrive à 630.000 emplois back office supprimés au sein de quelque 4.000 entreprises mondiales générant un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard de dollars.


900.000 emplois perdus entre 2000 et 2007


Bien que s’accélérant, le phénomène n’est pas totalement nouveau puisqu’entre 2000 et 2007, ces mêmes géants se sont allégés de près de 1,4 million d’employés, dont 900.000 opéraient dans le secteur informatique. Erik Dorr, co-auteur du rapport, relève que la moitié d’entre eux concernaient les Etats-Unis, ce qui laisse supposer qu’une bonne partie des autres 50% se trouvaient sur le vieux continent.

Il reste cependant une petite lueur d’espoir. Le cabinet estime en effet qu’une petite partie des fonctions outsourcées sur le continent indien – principal bénéficiaire des pertes d’emplois occidentales – pourraient revenir à leur point de départ. Cela concernerait notamment les architectes infrastructures, les chefs de projets et les spécialistes SAP. L’avenir est moins rose pour certains services administratifs, les unités de développement logiciel et les services support qui semblent définitivement délocalisés.