C’est par un message sur son compte Twitter que la Commission nationale informatique et libertés a annoncé hier le contrôle en cours des pratiques de TMG (Trident Media Guard), le seul prestataire homologué pour transmettre les infractions des internautes sur les réseaux P2P et les transmettre à l’Hadopi. Ce contrôle intervient après la découverte en fin de semaine passée d’une fuite de données sur l’un des serveurs de TMG, fuite qui s’est traduite par la publication sur Internet de relevés associant adresses IP et identifiants de fichiers téléchargés.

 

La faille pourrait avoir des conséquences importantes si la Cnil venait à estimer que TMG a été défaillante dans sa mission de protection des données recueillies sur Internet. La société pourrait en effet se voir retirer son agrément, ce qui empêcherait l’Hadopi d’utiliser les données collectées par la firme et surtout stopperait les collectes en cours. Il faudrait alors que TMG procède aux aménagements nécessaires pour retrouver son agrément ou qu’un autre prestataire obtienne le fameux sésame. Ce qui pourrait prendre de longues semaines.

 

Notons que TMG transmet aujourd’hui officiellement plusieurs dizaines de milliers de signalements d’infraction par jour à l’Hadopi (via les ayants droits dont TMG est le prestataire) et que cette dernière mise sur 150 000 signalements par jour à terme. TMG a été fondée en 2002 par Alain Guislain et Bastien Casalta, et est basé Saint Sébastien sur Loire, près de Nantes. Elle compte parmi ses actionnaires Thierry Lhermitte, qui est entré au capital en juin 2009 et est administrateur de la firme.

 

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