A l’occasion de sa conférence annuelle Think organisée cette semaine en Floride, IBM a dévoilé Watsonx, sa plateforme d’IA et de données, dont les premiers composants arriveront sur le marché en juillet prochain. Se lançant dans l’IA générative après Microsoft/OpenAi et Google, le géant informatique se positionne en fournisseur global avec une « pile technologique complète » et une suite d’outils et de services, qui doit permettre aux entreprises de tirer profit de l’émergence de ces technologies, en garantissant un contrôle strict de la gouvernance des données.

Avec watsonx, IBM propose un studio de développement d’IA (watsonx.ai) avec accès à des modèles de base et à des modèles open source organisés et formés par IBM, ainsi qu’un accès à un magasin de données (watsonx.data) pour permettre la collecte et le nettoyage des données de formation et de réglage.

« Les modèles de base rendent le déploiement de l’IA beaucoup plus évolutif, abordable et efficace », déclare dans un communiqué Arvind Krishna, le PDG d’IBM. « Avec Watsonx, les clients peuvent rapidement former et déployer des capacités d’IA personnalisées dans l’ensemble de leur entreprise, tout en gardant le contrôle total de leurs données. »

En plus du studio et du magasin de données qui seront mis sur le marché cet été, IBM prévoit de lancer plus tard dans l’année un troisième ensemble d’outils pour la gouvernance de l’IA (watsonx.governance). Ils viseront à atténuer le risque d’appliquer des modèles d’IA aux données sensibles des clients (confidentialité, prévention des biais et dérives, normes éthiques).

Selon IBM, Watsonx répondra aux besoins d’automatisation des clients dans les 5 grands domaines que sont la relation client, les processus commerciaux, les processus informatiques, la cybersécurité et les objectifs de durabilité.

Le PDG d’IBM, qui a récemment déclaré que le tiers des emplois administratifs du groupe pourraient être remplacés par l’IA au cours des cinq prochaines années, a affirmé dans son discours d’ouverture que l’intérêt des clients pour l’IA provenait en partie du coût élevé de la main-d’œuvre.

Si IBM adopte un discours franc sur l’impact de l’automatisation sur l’emploi, il souligne aussi les opportunités qui s’ouvrent aux partenaires. La construction et l’adaptation des modèles, le nettoyage des données, l’évolution des processus devraient nécessiter un accompagnement massif en prestations de conseil, d’intégration et d’assistance.

Rob Thomas, vice-président senior des logiciels et directeur commercial chez IBM, a déclaré à nos confrères de CRN que les MSP et les intégrateurs de systèmes joueront « un rôle important » pour amener Watsonx sur le marché, évoquant une opportunité quasi illimitée pour les fournisseurs de services.