Les choses n’ont pas traîné. Le 12 février des négociations concernant le départ de 99 salariés au travers d’une rupture conventionnelle collective (RCC), une procédure mise en place par le gouvernement actuel, débutaient chez IBM France. Un peu plus d’une semaine après, direction et syndicats majoritaires (UNSA, CFE-CGC et CFTC qui totalisent près de 70% des voix aux élection professionnelles) se sont accordés sur le départ de 94 salariés, sur un effectif de 7.500 personnes. Selon l’UNSA, le principal syndicat de l’entreprise, 5 postes ont été épargnés suite à des arbitrages au niveau européen.
Toutes les fonctions sont concernées (commerciaux, ingénieurs, support client) par ce dispositif qui prévoit des départs volontaires. Les candidats doivent se faire connaître d’ici au 20 mars. Si le quota n’est pas atteint, l’entreprise appliquera les mesures de fin de carrière prévues dans l’accord d’entreprise sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Les candidats volontaires toucheront, indemnité légale de licenciement comprise, entre deux mois minimum et 24 mois maximum de salaire brut en fonction de leur ancienneté dans l’entreprise. L’accord prévoit par ailleurs un congé de mobilité ainsi que des aides à la formation, à la création ou à la reprise d’entreprise
Pour justifier son plan, la filiale française de Big Blue évoque la nécessité d’adapter les compétences à l’évolution du marché. Elle indique qu’elle recrute actuellement dans les domaines de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et des services.