Il n’y aura pas de départs forcés chez IBM France. Annoncé en novembre dernier le PSE la suppression de 1.251 postes par des départs volontaires mais aussi par des licenciements secs est remplacé par un unique PDV (plan de départs volontaires). C’est ce qu’a annoncé mardi la direction de la société aux syndicats. « Le travail commun des élus du CSE Central et des organisations syndicales a porté ses fruits et 2021 ne sera pas l’année des licenciements collectifs contraints chez IBM », a aussitôt réagi l’intersyndicale dans un communiqué. Celle-ci, qui rassemble la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et l’UNSA se félicite de cette nouvelle orientation de la direction « issue du dialogue social, jamais rompu malgré les fortes tensions de ces dernières semaines ».

« L’attente a pu paraitre interminable pour tous les salariés et particulièrement les volontaires au départ, le calendrier a pris du retard, mais ce délai était nécessaire afin de pouvoir faire évoluer la position de la direction vers une issue plus favorable du plan », ajoute le communiqué

Une nouvelle réunion de négociations est prévue ce mercredi 5 mai et devrait déboucher sur un accord majoritaire, quelques points de revendications restant à discuter affirme l’intersyndicale.

Le 12 mai, la consultation du CSE-C sur le projet de PSE/PDV devrait clôturer la phase d’information et de consultation des instances représentatives du personnel. Elle sera suivie par la validation du projet par la Drieets (Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, ex Direccte) qui devrait logiquement donner rapidement son aval.

Parmi les candidats au départ, pourraient figurer des membres de la direction, indiquait en mars dernier La Lettre A, qui citait les noms de Bruno Després, DRH France, et d’Olivier Laurens, directeur des affaires sociales de la filiale. « S’il n’a encore affiché aucun choix, selon des sources concordantes, il pourrait lui aussi emboîter le pas du DRH », précisaient nos confrères.

A présent l’intersyndicale souhaite « faire bouger les lignes » concernant le projet Kyndril (ex-Newco) qui prévoit le transfert d’un millier de salariés dans la spin-off des services gérés d’infrastructure.