Comme Meg Whitman l’avait annoncé lors de la présentation des résultats financiers (HPE se lance sur le marché de l’hyperconvergence), HPE dévoile avec le modèle HC 380 son premier serveur hyperconvergé.

Place donc aux ténors dans ce segment de marché très dynamique des serveurs hyperconvergés. Après Cisco qui a présenté son serveur HyperFlex basé sur un logiciel développé par la startup Springpath, c’est au tour d’HPE d’entrer dans l’arène avec son premier système Hyper Converged  380 (HC 380). Le modèle HC 380 s’appuie sur l’infrastructure matérielle des ProLiant DL380 regroupant sur une même plate-forme, un serveur, un système de stockage Software Defined et une solution de virtualisation « intelligente ». Il est conçu su la solution de stockage StoreVirtual VSA autorisant la mobilité des données entre les différents systèmes et sites. Le HC380 est proposé dans des configurations allant de 2 à 16 nœuds. Mais il possible de mixer plusieurs cluster de stockage qui sont toujours piloter par le même logiciel.

« En fait, nous étions déjà présent sur ce segment de la convergence/hyperconvergence avec le modèle HC 250 introduit l’année dernière, commente Pascal Rabier, chef Produit systèmes convergés/hyperconvergés d’HPE. Le HC 380 s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons déjà fait mais est beaucoup plus abouti, offre des perspectives d’évolutivité supérieures ».

Le marché des serveurs hyperconvergés se développe à grands pas et devrait atteindre selon le Gartner 5,5 milliards de dollars en 2019 (le marché global des serveurs évolue entre 50 et 55 milliards de dollars : La révolution des serveurs en marche). Exprimé simplement, l’objectif de l’hyperconvergence est de remplacer les serveurs relativement chers et peu évolutifs avec des appliances de stockage basés sur des serveurs standards génériques remplis de disques HDD et SDD pouvant fonctionner de manière distribuée tant sur le plan du traitement que du stockage.

Avec ce système, HPE indique viser les entreprises de taille moyenne et ce qu’elle appelle les ROBO (Remote Office Branch Office) qui n’ont pas les ressources pour mettre en œuvre des solutions de type software Defined.

« Nous mettons l’accent sur ces cibles de clientèle pour montrer que ce type de système leur est accessible mais le HC 380 est aussi destiné aux grands groupes, poursuit Pascal Rabier. Dans tous les cas, nous donnons la possibilité à nos clients d’évoluer vers des infrastructure hybride »

« Avec le HC380, elles peuvent mettre en place une solution de virtualisation en quelques minutes, commente Ric Lewis, SVP d’HP en marge de l’annonce. Selon HPE, 5 clics suffisent à déployer une machine virtuelle et 15 minutes pour ajouter des capacités de virtualisation supplémentaires grâce au logiciel d’administration User Experience. Le logiciel User Experience est basé sur VCenter de VMware et System Center mais apporte une surcouche de simplification facilitant le travail de l’administrateur.

Il est possible de provisionner et de décommissionner des machines virtuelles en quelques secondes. Il est également possible en trois clics de mettre à jour le firmware et les drivers sans interruption de services.

HPE propose différents services pour transformer cette solution selon un modèle de paiement à l’utilisation. HPE Flexible Capacity qui combine le système et le support dans une solution selon une formule d’abonnement mensuel selon différents niveaux. HPE Pre-Provisioning donne un accès rapide à un matériel préconfiguré en fonction de besoins planifiés. Un service de support est disponible pour traiter l’ensemble des problèmes matériel, logiciel, cloud privé et environnements VMware.

Meg Whitman avait fait remarquer que, contrairement à Cisco, la solution proposée par HPE serait totalement développée en interne. Rappelons que le serveur HyperFlex de Cisco (Cisco lance une solution hyperconvergée) qui s’appuie sur l’architecture UCS utilise la solution Data Platform hyperconverged de SpringPath, une startup créée en 2012 par Mallik Mahalingam, un ancien chercheur passé chez Intel, HP Labs et VMware. Mais rien n’empêcherait Cisco de racheter cette startup si cette acquisition était stratégique. Ce serait une petite dépense par rapport aux 60 milliards de dollars que représente son trésor de guerre.

Les HC 380 seront disponibles à la fin du mois et les tarifs qui ne sont pas encore communiqués devraient être 20 % moins chers que ceux de fournisseurs comme Nutanix à configuration équivalente.

« Le marché de l’hyperconvergence est encore modeste mais évolue plus rapidement que le marché des serveurs traditionnels. Il reste fragmenté et on devrait assisté à la consolidation à partir de 2017 », conclut Pascal Rabier.

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