Intelligence artificielle et numérique responsable ne font pas bon ménage. Mais, à l’évidence, le phénomène IA est là pour durer. Alors comment concilier les deux ? En intégrant dès que possible les valeurs du numérique responsable dans les projets d’intelligence artificielle, voire en mettant l’intelligence artificielle au service du numérique responsable. C’est le raisonnement qui a conduit Hardis Group à lancer un agent conversationnel alimenté par l’intelligence artificielle dédié au numérique responsable.

Conçu au début de l’été sur la base du modèle de langage ChatGPT, dont il est une version personnalisée, cet assistant conversationnel a été initialement déployé en interne pour aider les collaborateurs à adopter les bonnes pratiques du numérique responsables dans leurs projets. Depuis la fin août il est en accès libre et gratuit sur le GPT Store, à la disposition de l’ensemble du marché.

Il a été enrichi avec les principaux référentiels en vigueur dans le domaine du numérique responsable, comme le RG2A (Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité), le guide des Bonnes pratiques numérique responsable pour les organisations, le RGESN (Référentiel général d’écoconception de services numériques), les 115 bonnes pratiques d’écoconception web du collectif GreenIT ; le Référentiel général pour l’IA frugale…

Si une seule journée a suffi pour le créer, son entraînement et son amélioration ont nécessité deux mois, souligne sa conceptrice Colline Lapina, practice leader numérique responsable chez Hardis Group (photo). « Outre le corpus de référentiels précités et différentes sources sur le numérique responsable, qui lui ont permis d’acquérir la spécialisation attendue, il a fallu lui insuffler des instructions pour lui indiquer comment interagir avec les utilisateurs, pour savoir s’il doit compléter ses réponses en allant chercher des informations sur le Web, et pour le doter d’une pointe d’humour, de façon rendre son propos plus léger tout en restant professionnel », explique-t-elle.

Colline Lapina précise que le robot ne collecte aucune donnée utilisateurs. La seule information à laquelle Hardis Group a accès est le nombre de conversations qui ont été engagée avec le robot. À la mi-novembre, Hardis en avait compté près de 500.

Hardis Group est engagé depuis 2021 dans une stratégie de transformation de son modèle d’affaires visant à intégrer le numérique responsable (notamment les critères d’accessibilité et d’éco-conception) dans tous ses projets. Plus de 350 salariés sur les quelque 1700 que compte l’entreprise ont suivi des formations numérique responsable.